TOPIC 3

ORDRE DE PASSAGE

Maxine Preston, Mina Nichols Moore, Madeline Hurley, Wayne Scott, Gabrielle Ames et Kristen Jones.

L’évacuation commence et peu à peu les élèves se retrouvent sur le toit de l’immeuble phase importante avant de pouvoir descendre les escaliers extérieurs de secours, opération d’ailleurs supervisée par les pompiers afin d’éviter les bousculades qui pourraient entraîner des accidents en tout genre…la panique pousse de toute manière fatalement l’homme a luter pour sa survie quitte à faire du mal aux autres…Dans le lot nous retrouvons Maxine Preston, la jeune fille en pleins trip se retrouve être complètement incontrôlable et bien évidemment tout les regards se retrouvent braqués sur elle. Mina Nichols Moore et Madeline Hurley tentent alors de calmer la jeune femme et cette action rapprochent les deux blondes qui décident de se soutenir un maximum dans ce drame. Un peu plus loin Wayne Scott semble subjugué par la scène…mais plus particulièrement par les vêtements de Maxine, se trouvant à l’initial au rez-de-chaussée au moment même ou les flammes avaient commencée a enflammer un pan de rideau, il pense avoir vu quelque chose ou plutôt quelqu’un et fait part de ses craintes à Kristen Jones…Wayne est en fait totalement bouleversé et paniqué…
C’est alors qu’une terrible nouvelle parvient aux oreilles des élèves, au bas de l’immeuble des pompiers se dépêchent de dégagé un corps…Le feu aurait fait une victime et même si le nom de l’élève reste un secret la panique gagne tout le monde et particulièrement Gabrielle Ames qui commence à crier comme une hystérique voir à vouloir se jeter dans le vide. Kristen se voit dans l’obligation d’intervenir mais la jeune femme risquerait bien de péter un câble a gérer la paranoïa de Wayne et la crise de panique de Gabrielle…

Les posts auront la longueur que vous souhaitez...si une personne n'a toujours pas répondu au bout de 1 jour, on passe son tour...

*Mouarf, c’est quoi ce bruit ?*

Maxine est allongée sur le sol, dans l’un des couloirs de la résidence de la Prestigious Academy, la tête contre le mur. Une étrange chaleur la réchauffe, mais elle s’en fiche, elle se sent bien malgré l’intense mal de crane qui vient de prendre possession de sa tête…arf elle a encore abusé de la boisson et a sans doute fumé un joint de trop mais bon c’est pas comme si c’était la première fois qu’elle se foutait dans un état aussi lamentable…sauf que voilà il commence léger à faire trop chaud…et puis cette odeur de fumé ça lui donne carrément trop envie de s’allumer une clope. Merde ! Elle ne se savait pas aussi dépendante de la clope, voilà que maintenant elle sent carrément de la fumée quand elle a envie de s’en griller une ? Les yeux toujours fermés, elle engouffre sa main dans la poche de son pantalon noir, c’est d’ailleurs pas pratique, ses mains sont gantées, elle a du rentrée en moto, enfin c’est ce qu’elle se dit. Elle attrape alors un petit briquet argenté et ouvre enfin les yeux…Une intense douleur prend alors possession de ses pupilles, une lumière jaunâtre l’aveugle et la jeune fille met une dizaine de secondes avant de comprendre que le pan de rideau qui se trouve à ses cotés est totalement enflammé !!

Merde mais que se passe-t-il ? C’est elle qui a fait ça ? Non pas possible, comment aurait-elle put mettre le feu à l’école alors qu’elle n’avait pas eu la force de rejoindre sa propre chambre ? Et puis foutre le feu à un établissement, elle avait déjà tenté dans le passé, c’était définitivement pas son truc, surtout qu’il ne fallait surtout pas qu’elle se fasse renvoyer de cet établissement là ! Elle se redressa prenant appuie contre le mur de toutes ses forces. C’est à ce moment à que l’alarme se déclencha. Paniquée, Maxine tourna la tête vers le petit salon qui était éclairé, pièce adjacente aux petit couloir en bas des escaliers, là où elle se trouvait et là ou le feu commençait à grimper. Il lui sembla apercevoir une ombre entre les flammes…peut-être un visage masculin et tout ça sentait vraiment trop le roussi à son goût, si jamais elle restait là et que quelqu’un la voyait avec son briquet dans les mains à tout les coups elle allait se retrouver suspect numéro un dans cette étrange affaire…quoi qu’en ayant déjà foutu le feu à son lycée, c’était clair et net qu’elle figurerait obligatoirement sur la liste des potentiels coupables de cette affaire. Ressentant un léger tournis, ayant du mal a rester droite sur ses deux jambes, elle prit tout de même la fuite, se lançant comme une furie au pas de course dans l’escalier rejoignant le couloir des filles, là où quelques portes commençaient déjà à s’ouvrir.

Accédant à l’escalier de l’aile Sud, elle grimpa jusqu’au toit, ouvrant la porte et se jetant à l’extérieur, respirant enfin de l’air pure, se libérant les poumons de tout gaz toxiques. Se passant les deux mains dans les cheveux elle remarqua qu’elle avait encore se satané briquet argenté entre les mains…finalement, bien qu’elle soit persuadée qu’elle n’est pas foutu le feu à la Prestigious Academy, rien ne prouvait que dans son état second de junkie elle n’est pas accidentellement enflammé le pan de rideau…se sentant étrangement coupable, elle lança de toute ses forces le briquet du haut du toit, le laissant atterrir en bas dans les friches, là ou personne ne pourrait le retrouver…du moins c’est ce qu’elle pensait, enfin pensé était un grand mot étant donné qu’elle avait le cerveau en charpie, les effets de l’alcool et de la drogue n’étant pas tous partis. C’est alors que quelques élèves commencèrent à faire leur apparition sur le toit de l’immeuble. Maxine se tourna vers eux, mettant ses mains en l’air, comme si elle venait d’être prise sur le fait tout en se mettant à crier telle une hystérique, la voix légèrement déformé par les ravages de l’alcool :

NON NON NON
C’est pas moi…ARRETEZ DE ME REGARDER COMME CA
MERDE j’ai rien fait MOI !

Ses cheveux étaient encore humides de la douche qu'elle avait prise il n'y avait qu'une courte petite heure. Son travail nuptial l'avait subjuguée, et elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle avait lu jusqu'à si tard dans la nuit. La douche avait eût pour but de l'éveiller pour poursuivre sa nuit blanche, trop excitée par le contexte du bouquin qui se trouvait être un roman sensuel de Colette. Ses mains glissaient dans sa chevelure fraîche, douce et tentante, qui sentait l'abricot et répendait son odeur à un rayon de plus de cinq mètres autour d'elle. C'est en s'habillant que son nez détecta une odeure inhabituelle. Elle passait au dessus de son soutien-gorges vert pomme, un t-shirt marin qui tombait bas avec l'inscription : ' Suck the Suckers! ' en plein milieu. Génèralement, elle mettait çà pour dormir, et cela ne lui avait pas effleuré l'esprit qu'elle finirait par courir, dehors, avec.

De plus en plus inquiètée par l'odeur qui devenait lourde et suffocante, Mina se jeta sur le premier pantalon venu : Un slim noir, qu'elle enfila sur son tanga de la même couleur que son dessous supèrieur. Pour se dépêcher, elle glissa avec une rapidité habituelle ses petits pieds dans ses converse bleues sans prendre le temps de les nouer ni de porter un tissu protecteur entre le tissu rapeux et sa peau blanchie par la fraîcheur de l'eau. Ses traits s'affirmèrent : Une anxiété traversait son corps, et elle ne savait comment la gérer. L'odeur avait celle du feu, d'un tissu brulé. Non, de plusieurs objets brûlés, voir même d'une partie du bâtiment. Et lorsque Nico' ouvrit la porte à la volée, comme pour se persuader qu'en réalité elle rêvait, ce fût les voix paniquées d'élèves qui la plongèrent dans une succession de gestes instinctifs et incontrôlés.

Sa main droite choppa le foulard noir surpiqué de rouge et de vert qui trônait sur la chaise devant son bureau. Elle le noua autour de son cou, pensant le relever evant son visage si jamais elle croisait un nuage trop opaque pour qu'elle puisse ramper. Une bouteille d'eau fut glissée dans sa paume gauche pour, éventuellement, mouiller le tissu ou aspèrger quelqu'un ayant trop respiré de la fumée. Enfin, deux gestes stupides conclurent cette succession de mouvements intelligents : Mina prit ses clefs, par habitude, et les fourra dans sa poche. Puis, comme pour se rassurer, elle toucha le pendentif en forme de petite statuette africaine qui pendait à son cou. Quelques secondes plus tard, elle avait sauté hors de sa chambre après avoir pris soin de claquer avec force la porte, en hurlant à quelques élèves qui paniquaient sans savoir où aller : Sur le toît, LE TOÎT !

Puis, sans même réflechir, elle s'y dirigea immèdaitement. Ses gestes étaient saccadés, limités à l'extrème. On la sentait sauvage, car succombant à l'instinct de survie de l'homme. Ses traits habituellement détendus, calmes et sèrieux, étaient tirés, tendus et distants. Dans la montée de quelques escaliers épargnés, la jeune fille leva ses bras fins et laiteux jusqu'à ses cheveux lâches qui avaient déjà séchés, sûrement à cause de la chaleure environnante. Elle les noua en une queue-de-cheval, rapide, avec l'élastique qu'elle portait toujours à son poignet droit. La masse blonde retenue ainsi, se balançait de droite à gauche à mesure que sa course gagnait en rapidité, libérant par la suite plusieurs de ses courtes mèches qui lui tombaient toujours devant les yeux.

Enfin, le souffle court, elle frappa violemment la porte qui la séparait du toît, inspirant avec difficulté, repoussant le tissu qu'elle avait mis sur son nez et sa bouche durant la montée jusqu'au toît. Elle sentait des présences accourir à sa suite dans son dos. Mais elle reporta son attention sur la scène qui se déroulait devant ses yeux. Maxine Preston, la si jolie Maxine, soumise aux ravages d'un doux mélange d'alcool et de joints. Mina l'avait déjà croisée plusieurs fois, ses yeux détaillant presque envieusement sa silhouette féminine et élancée, alors qu'elle-même se plongeait avec sèrieux dans ses lectures en revêtant génèralement des allures garçonnes bien que la rendant craquante sans le vouloir. Ce n'est que brusquement que Mina recouvrit ses esprits.

En réalité, elle n'avait pas véritablement pensé jusqu'ici, agissant par réflexes ou sous le coup d'impulsions salvatrices. La jeune fille ne réflechissait pas aux flammes, à la chaleur ou à la fumée, elle ne pensait qu'à son objectif : Rejoindre le toît. Ceci fait, quelle prise de conscience ! Mina sentit ses traits s'affaisser alors qu'ils se détendaient, ses paupières tomber comme une lourde porte devant ses yeux clairs et à présent fatigués. Se passant une main regènérante sur son doux visage angèlique, Nico' prit une résolution : Elle allait tenter par tous les moyens de calmer la jeune fille qui se tenait à quelques mètres devant elle. Un nouvel objectif, en somme. Elle en avait besoin pour se sentir utile et se rassurer, et aussi, elle savait qu'elle pouvait arriver à faire quelque chose pour cette jeune femme qu'elle ne voulait pas laisser seule dans sa panique. Un énorme élan de désir fraternel l'enveloppait : Il fallait se soutenir, ne laisser tomber personne ! Elle n'y arriverait pourtant pas seule, c'était clair et net.

Ses jambes prirent les devants d'elles-mêmes : Elle fit plusieurs pas calmes, lents, en direction de la jolie jeune fille. A son tour, elle leva des mains innocentes et douces, comme pour manifester son désir platonique de lui venir en aide. Elle se retrouvait à présent à deux ou trois mètres d'elle, et elle engagea une parole platonique, assurée et maternelle :

< Hé, hé ! Calme-toi... On est tous dans la même galère, ne t'en prends pas qu'à toi. >

Ces mots prononcés plus dans l'optique de lui prouver qu'elle ne la jugeait pas visaient aussi à la rassurer elle-même. Mina s'était arrêtée, et attendait manifestement qu'on lui vienne en aide à son tour : Une main secourable, un tandem, une aide amicale et fiable ! La jolie blonde eût un petit sourire penaud, alors qu'elle croisait les yeux inquiets de son interlocutrice envers qui elle ressentait un désir surprotecteur, et ce, sans même la connaître. Comme quoi, en proie à la survie, l'homme peut parfois réagir plus sainement qu'à son habitude.

Allongé sur un canapé dans le petit salon, Wayne fredonnait à voix basse le nouveau single d'un groupe qu'il affectionnait particulièrement, rien de plus normal puisqu'ils étaient anglais et donc pas si loin de l'Ecosse, berceau ancestral de la famille Scott [XD]. Sa main droite tapotait la mesure sur son tee shirt rouge au niveau de son abdomen tandis qu'il avait passée l'autre sous sa nuque.

Some people love
and some people cry
and some people live
and some people die

Il l'avait écoutée tellement de fois qu'il pouvait parfaitement ajuster sa voix à celui du chanteur bien qu'il ne força pas autant la voix et son esprit vagabondait tandis qu'il conservait son regard braqué sur le plafond lisse de la pièce. Il avait fui sa chambre depuis quelques heures, ne pouvant dormir et trouvant l'atmosphère trop oppressante soudainement et n'ayant aucune envie d'affronter la fraicheur de la nuit, il avait fini là, sur un canapé beige, à moitié endormi.

some people run
right into the fire
and some people hide
their every desire

Le jeune homme crut un instant que l'odeur lourde que ses narines lui indiquaient était un mauvais tour de son esprit ou bien même qu'il avait réellement fini par s'assoupir mais un bruit strident - qu'il crut d'abord être le cri de la Van Der Häal - le convainquit du contraire. Soudainement parfaitement conscient, il retira les écouteurs de son Ipod de ses oreilles et se releva précipitamment, le faisant tomber dans sa chute et courut jusqu'à l'entrée pour voir ce qu'il se passait, aperçut un vif éclat jaune et une chaleur intense qui lui lécha presque immédiatement le visage alors qu'il s'approchait, étonné. Un feu ? Ici ? Mais y'avait aucune cheminée... Et puis il entraperçut un visage à travers les flammes, visage qu'il ne put identifier mais au vu de la lourde masse de cheveux ça ne pouvait être qu'une fille. Il tenta de s'approcher plus près mais la fumée le faisait trop tousser et ce n'était pas vraiment prudent... Les pupilles de Wayne furent frappées par un éclat argenté comme si c'était l’éclat d’une arme ou quelque chose du genre et il plissa les yeux tandis que son bras se plaçait devant sa bouche dans un geste de protection, pas vis-à-vis d'une arme blanche mais contre l'ennemi insidieux qui se frayait un chemin jusqu'à ses poumons.

some people fight
and some people fall
others pretend
they don't care at all

Le footballeur savait qu'il ne tiendrait pas longtemps, dans peu de temps il allait s'évanouir et rester au plein milieu des flammes n'était pas le meilleur endroit pour faire une sieste. Et puis la silhouette vêtue de noir s'élança en direction de l'escalier et Wayne la suivit aussi, courant après elle, dans l'idée fixe de découvrir qui était cette personne. Ils montèrent, ne prêtant aucune attention aux gens qu'ils bousculaient. L'esprit embrumé du jeune homme ne pensait qu'à ne pas se laisser distancer par l'autre mais malgré ses efforts, la fatigue se faisant ressentir, il ne put la rattraper et surgit bien après elle à l'air libre, à demi plié, toussant, les poings sur les cuisses. Puis il se releva et remarqua qu'une blonde l'avait déjà précédé en dépit de sa course folle dans les couloirs. Mmh... Il allait devoir se remettre fissa à l'entrainement s'il se faisait battre aussi aisément.
L'héritier Scott avait presque oublié la raison pour laquelle il se trouvait sur ce toit mais si tel était le cas, le cri de Maxine eut tôt fait de le ramener sur terre. Il avait voulu parler mais il avait encore besoin de respirer, se contentant simplement d'écouter ce que la blondinette lâchait dans un bel élan de fraternité.

C'est toi..., murmura-t-il avant de reculer précipitamment.

Sa voix un peu trop rauque lui était étrangère mais il ne voyait de toute façon plus que Maxine, Maxine et ses vêtements noirs. L'associant bien vite à la silhouette du feu, celle qu'il avait tenté de rattraper, la condamnant aussitôt, n'ayant rien à faire de la présomption d'innocence. Il savait dorénavant que l’éclat argenté était celui d’un briquet, celui par qui tout avait commencé et maintenant le jeune homme reculait comme si le feu était soudainement apparu devant lui, devenu sourd à toute parole et puis il se retourna, son regard paniqué croisa celui de Kristen sans la savoir, courant presque jusqu'à la porte, vers l'enfer qui l'attendait au bas des marches. Maxine, la séduisante Maxine était l'instigatrice de cet incendie, aucun doute là-dessus et rester avec elle sur ce toit lui semblait insupportable. Ses nerfs craquaient tout simplement. Il aurait pu se jeter sur elle, la rouer de coups avant que la blonde ne puisse intervenir, lui hurler dessus, l'injurier mais la peur, puissante et entêtante l'avait déjà consumé de l'intérieur, la peur humaine de mourir trop tôt, trop vite. Sait-on jamais si elle avait décidé de tous les flinguer puisqu'ils avaient survécus à son incendie et surtout lui, lui qui l'avait vue, qui sait ce qu'elle allait lui faire si elle le savait...

Couché sur son lit, Gabrielle lisait tranquillement un bouquin, bougeant ses jambes dans l'air. Elle faisait plutôt semblant de lire, puisque ses pensées étaient dirigé ailleurs. Dans un élan de rage elle referma son bouquin d'un coup sec se qui fit sursauter sa colocataire qui essayait de dormir. Cette dernière lui lança un regard noir, l'injuria avant de replonger sa tête dans les coussins. Gabrielle n'avait même pas levé la tête dans sa direction, elle repensait à sa journée.

Elle avait reçu une lettre de son père, comme quoi elle devrait se trouver un job pendant les prochaines vacances puisqu'il en avait marre de toujours tout payer pour elle. Il avait ajouté que si elle lui attirait des ennuis, il la ramènerait en France chez sa mère, ce que Gabrielle voulait à tout pris éviter.

Elle se leva et alla chercher cette lettre, qu’elle avait lancée dans un tiroir de son bureau. Elle le retrouva très vite et alla se reposer sur son lit, se remettant à la lire. A la fin de sa lecture elle la chiffonna avant de faire un panier dans la corbeille. Un sourire sadique lui vint sur les lèvres tandis qu’elle regardait sa colocataire dormir. Elle alla prendre un dictionnaire sur une étagère, s’approcha du lit de sa coloc’ et le laissa tomber par terre. La réaction fut immédiate, sa colocataire s’assit dans un bond sur son lit, jetant des regards partout dans la pièce pour analyser ce bruit.
Gabrielle s’était assise par terre et riait aux éclats devant la tête affolée de la jeune fille. Elle avait envie d’embêter les autres, ça lui faisait oublier sa mauvaise humeur. En plus, si ça devait lui attirer des ennuis, c’était pas bien grave, elle trouverait de toute manière un arrangement avec son père.

Gabi se releva tranquillement devant l’œil noir de sa colocataire, mais des bruits dans les couloirs attirèrent leur attention. Gabrielle alla ouvrir la porte et se fit bousculer par un groupe de fille qui courait en direction de l’étage du dessus, hurlant qu’il y avait le feu Elle alerta sa colocataire puis se jeta au milieu des couloirs courant avec les autres en direction du toit.
Arrivé sur le toit, Gabrielle remarqua Une fille entrain de hurler qu’elle n’avait rien fait, une autre essayant de la calmer et un gars à côté d’elles chancelait dangereusement. Mais Gabi s’enleva vite à cette contemplation quand elle entendit des murmures autour d’elle…elle avait dû mal entendre. Elle s’approcha d’un groupe de fille pour mieux entendre. Apparemment, quelqu’un avait été pris dans les flammes et n’avait pas réussi à s’en sortir. Gabrielle n’en revenait tout simplement pas…est-ce que c’était vrai ? C’était horrible, elle tomba à genoux sur le sol, les larmes aux yeux à cause de cette information et de la fumée, et elle se mit à hurler.

Nooooon, c’est pas possible !!!!!!!

Sans vraiment se rendre compte de ce qu’elle faisait, elle se mit à taper ses poings contre le béton sans s’arrêter, en continuant de parler en disant des choses incompréhensibles.

[Mo est toujours pas reviendu xD donc je prends sa place, désolée Vi je sais que t'en a besoin pour avancer, alors je vais dériver le truc...]

Voila qu'une grande blonde venait de se rapprocher d'elle pour lui dire de se calmer...c'était franchement la meilleure ! S'il y avait bien quelque chose que Maxine détestait par dessus tout, c'était de voir quelqu'un se permettre d'avoir de l'autorité sur elle...bon avec la Vielle Zaza c'était supportable, (et puis faut dire qu'elle n'avait pas vraiment le choix) mais cette fille là n'avait absolument pas à se la jouer Xena la guerrière devant elle...Elle fit une grimace, chancelant tout en faisant un pas en avant pour lui donner un coup sur l'épaule...initialement elle aurait également rajouté un juron mais là son regard fut carrément accaparé par le tee-shirt de la fameuse blonde..."Suck the Suckers"...un incontrôlable fou rire s'empara alors d'elle...attirant pas la même occasion davantage le regard sur elle. Se rendant enfin compte de se léger détail, elle se calma aussitôt, tout en gardant un sourire au coin des lèvres...God, elle venait de se rendre compte qu'elle était encore complètement défoncée et que pour couronner le tout il y avait de fortes chances que les autres s'en rendent compte. Elle se redressa, posant une main sur son ventre...merde alors elle portait encore ses satanés gants noirs de cuir...ouai ce genre d'accessoires c'était pas son trip pour sortir, ça servait mieux dans l'intimité mais après s'être ramassée en moto à 16 ans, elle avait vu à quel point ça pouvait être utile...Elle les quitta les lançant sur le sol du toit, ouai gants noirs, ça faisait vraiment genre "fille qui fait des trucs pas clairs"...Bref, elle avait toujours cette blondasse face à elle, mignonne comme tout mine de rien, un poil ano' sur les bords mais son bon 90C rattrapait le tout.

Ecoute Pamela...t'es vraiment sexy comme nana mais moi je mange pas de ce pain là...tu comprends ce qui me fait kiffer c'est les poils...et je doute que tu sois très virile mon chou...

Evidemment Mina resta totalement incrédule face aux paroles de la belle Maxine...ouai c'était l'un des nombreux trips de Max', lorsqu'elle était défoncée, elle voyait plus ou moins des prétendants de partout, comme si le fait de prendre de la came la faisait devenir une bombe sexuelle...plus pathétique tu meurs. xD Elle tourna alors le visage vers Wayne...whaaa c'était la première fois qu'elle voyait un mec aussi pâle dans le noir ! Et puis elle se faisait des films ou il arrêtait pas de la fixer ? Elle redonna son attention à Mina lui faisant un petit clin d’œil :

Je mange pas de ce pain mais j'ai jamais dis que j'en mangerais jamais...

Bon ça c'était de la provocation...Maxine quitta donc la blonde se rapprochant de Wayne, qui semblait pas vraiment péter la forme, enfin c'était compréhensible, peut-être qu'il venait de se rendre compte qu'il avait oublié sa boite de viagra entre les flammes. Elle se jeta dans ses bras, poussant par la même occasion Kristen qui c'était rapprochée de Wayne se demandant sûrement ce qui n'allait pas.

Winnie fait moi un caaaaalin Winnie !

Kristen avait froncé les sourcils face au comportement de Max' préférant rejoindre Gabrielle qui criait, genoux à terre pour la prendre dans ses bras et lui dire de se calmer, que pour le moment cette mort n'était qu'une rumeur infondée...Maxou de son coté ne savait pas pourquoi elle c'était jetée au coup du jeune sportif...juste qu'elle avait toujours eu envie de le faire...voir si Wayne avait de vrai muscles...xD [Je suis partie en free ->]

Changement de dernière minute !
C'est au tour de Kristen de poster...ensuite on reprend l'ordre normal, donc si Mina ou Madeline apparaissent d'ici là vous pourrez poster après Kristen !

Kristen était allongée sur son lit, des écouteurs dans les oreilles, la nouvelle chanson de « The Fray » s’insinuant insidieusement dans les dites oreilles pour parvenir jusqu’à ses tympans. Elle aimait bien cette chanson, et pour cause elle l’écoutait en boucle depuis près d’une heure à présent, allongée sur son lit à moitié dans ses couvertures. La demoiselle se sentait un peu perdue en ce moment. Entre la menace de la dirlotte qui pesait sur sa tête comme une épée de Damoclès, le froid glacial qui s’était installé entre elle et Sean pour une raison qui lui était inconnue et son rapprochement soudain avec Scott à qui elle avait du adresser la parole une fois dans sa vie au lycée pendant un cours de sport ! (=_=) C’est pour dire à quel point c’était inhabituel. Sans compter les quelques soirée passées en compagnie d’Evans et de Sanders, deux microbes insignifiants qui parasitaient sa vie depuis des années et avec qui elle avait passé bien trop de temps ces derniers jours, selon elle en tous cas. En fait, elle avait l’impression que sa vie était en train d’être chamboulée, elle parlait et voyait à peine ses amies, les membres de son propre groupe et n’avait d’ailleurs presque pas vu Kitty alors qu’elle dormait dans la chambre adjacente à la sienne, et au contraire se retrouvait a avoir autour d’elle des gens qu’elle avait toujours méprisés et ignorés. C’était assez déstabilisant comme constat, surtout pour quelqu’un comme Kristen qui avait bâti sa vie de ses propres mains et qui la voyait changée sans en avoir le réel contrôle. La seule peur qui la tenait à présent c’était que tout s’effondre, qu’elle reparte de la case départ… M’enfin bref, toutes ces réflexions commençaient à sérieusement lui filer le bourdon. La bitchy retira ses écouteurs et se dirigea vers sa fenêtre ou un gros trou avait été réparé maladroitement avec du scotch. Dire que cette vieille bique lui avait dit que réparer sa fenêtre n’était pas une de ses priorités ! Et si elle attrapait une pneumonie et finissait par en succomber, hein ? Après tout c’était de sa faute à elle si sa progéniture avait cassé la fenêtre de Kri’. La brunette soupira et ouvrit la dite fenêtre pour s’asseoir à son rebord. Ah, le plaisir d’avoir une chambre pour soit toute seule…. Fermant doucement les yeux et appuyant sa tête contre le mur l’aînée des Jones fut néanmoins rapidement dérangée dans sa quiétude par des bruits. Des cris, des vitres brisées, de choses balancées contre les murs ! Hey ! C’était quoi le problème là ? L’anarchie ? C’était l’heure de la mutinerie ? Ou bien étaient ils attaqués par des extra terrestres ? La jeune femme devait avouer que cela commençait vraiment à lui courir sur le haricot. Pour une fois qu’elle était calme et voulait le rester dehors c’était le dawa. Se précipitant vers sa porte elle l’ouvrit brusquement et en sortit furibonde. Déprimée ou pas ! Pensive ou pas ! Kristen restait Kristen. La reine des garces au caractère bien trempé et elle allait faire savoir, en guelant comme d’habitude et en disant des choses méprisantes quitte à aller, même, jusqu’à légèrement brutaliser les récalcitrants, que tout ce boucan lui filait mal au crâne. Malheureusement pour elle à peine avait elle fait un pas dehors qu’elle se fit violement bousculer. Mais vraiment violement à croire que c’était la débandade dans les couloirs. Projetée contre un mur la demoiselle s’effondra au sol. Lorsqu’elle reprit conscience elle avait mal à la tête mais il n’y avait plus personne dans le couloir. La première chose qu’elle remarqua c’était la chaleur étouffante qui régnait à l’étage et puis il y avait toute cette lumière, si vive qui lui transperçait les yeux.. Elle avait d’ailleurs beaucoup de mal à respirer tellement la fumée était dense. Il ne lui en fallut pas beaucoup plus pour comprendre que PA prenait feu. Mais au lieu de se mettre à courir et à fuir pour sauver sa peau cette constatation la figea. C’était la fin de P.A. Non, c’était impossible. Elle… elle ne voulait pas. Si P.A n’était plus alors elle retournerait forcément à la case maison et ça c’était pour elle hors de question ? Dites, c’est douloureux de mourir brûlée vive ?
Kristen se donna une gifle mentale, non mais c’était quoi ces pensées là. Elle était trop jeune pour mourir, et surtout pour mourir dans de telles souffrances. Elle se releva précipitamment, trop sûrement, puisqu’elle fut prise de vertige et vacilla légèrement. Toussotant la jeune femme pensa d’abord à retourner dans sa chambre et trouver un moyen de sortir par sa fenêtre mais la chaleur ambiante et les flammes avaient redues sa poignée brûlante et dans un bref cri elle décida qu’elle ne voulait pas y laisser sa main non plus. Elle commença à courir en réfléchissant lorsqu’elle entendit une voix qui criait d’aller sur le toit. Plaquant une main sur sa bouche et son nez elle s’élança et finit par voir avec bonheur les escaliers qui la conduiraient jusqu’à l’air libre, elle s’y élança douloureusement, ses pieds étant nus et sortit en trombe dehors ou l’air était bien plus frais. Kristen reprit lentement son souffle et regarda qui était présent sur le toit. Preston apparemment pas très clean et en train de se disputer avec Nichols More, Ames en train de frapper le sol en pleurant et oh miracle Scott juste à côté d’elle. Elle se serait bien jetée sur lui rien que pour le remercier d’être vivant et là ! M’enfin elle remarqua vite que le jeune homme semblait paniqué, il essaya même de redescendre par les escaliers alors que l’incendie faisait rage à peine une étage plus bas. Elle l’arrêta donc en lui attrapant le bras mais fut bientôt bousculer par Maxine qui l’éjecta pour se jeter sur Wayne. La brune fronça les sourcils, un drôle de ressentiment s’empara alors d’elle et elle faillit bien attraper la brune pour l’envoyer balader. Nan mais c’est vrai de quel droit elle le touchait ? O_o ? Hein ? Elle venait de penser quoi là ? Elle devait avoir avaler un peu trop de fumée, n’est ce pas… Décidant de ne pas relever Kri’ se dirigea vers Gabrielle qui semblait au bord de la crise de nerf. S’accroupissant près d’elle elle passa une main amicale sur son épaule en lui chuchotant des choses rassurantes. Il faut dire que la bitchy n’avait aucune idée du fait que quelqu’un avait péri dans l’incendie.

« Hey ! Gab’. C’est moi. »

Elle lui fit un mince sourire. Après tout elles étaient loin d’être les meilleures amies du monde. Elle s’étaient une peu côtoyées ces derniers temps mais sans plus.

« Ca va aller, on va s’en sortir. »

Dans un élan de compassion la jeune femme serra la sportive dans ses bras la berçant légèrement pour la calmer. Fallait pas qu’elle se suicide tout de même. Malgré tout Kri était loin d’être rassurée. Le toit c’était bien mais si jamais on ne les secourait pas vite et que les fondations cédaient à cause de l’incendie ils allaient tous y passer. Passant doucement une main dans les cheveux blonds de Gabrielle, Kristen priait de toutes ses forces pour que ce cauchemar prenne rapidement fin.

[Désolée de ne pas avoir posté avant, j'étais occupée vu que c'était la rentrée lundi passé. Mais je suis toute là maintenant! ]

Après le couvre-feu qui était de mise à la Prestigious Academy, Madeline se retrouva coincée dans sa chambre avec une chochotte de première qui était la parfaite représentation du genre de fille que miss Hurley détestait le plus dans ce monde. À la seconde où Maddie avait posé un pied dans la chambre lors de son arrivée à l'académie, sa colocataire lui avait déclaré qu'elle se couchait dès l'annonce du couvre-feu pour être en forme le lendemain pendant les cours. Super! L'année s'annonçait des plus palpitantes... Madeline l'avait alors gratifié d'un regard noir suivit d'un grognement, ce qui avait eu pour effet de refroidir encore plus l'atmosphère de la chambre. Depuis ce temps, elles ne s'étaient pas adressé la parole... ou du moins elles ne s'étaient pas parlé comme deux colocataires le font normalement. Les seules échanges qu'elles avaient ressemblaient plutôt à des confrontations qu'à autre chose, à vrai dire. Bref, il ne régnait pas ici une tranquilité amicale. Et ce soir ne dérogeait pas à la règle.

Non, car comme à chaque fois, Madeline n'était pas capable de se contenter de rester dans sa chambre à rien faire, ou bien à bouger sans faire le moindre bruit puisque sa nulle de colocataire était trop occupée à dormir. Comme si on avait juste ça à faire, dormir!! [xD] Il faut préciser que Maddie est le genre de personne qui ne reste jamais en place une seconde. Le fait de devoir se rouler les pouces jusqu'à ce qu'elle trouve le sommeil semblait lui donner un regain d'énergie. Absurde, non? Mais c'était tout de même le cas... Qu'allait donc faire notre petite Mad pour faire passer le temps? Elle se mit soudain à penser à son frère à qui elle n'avait pas donné de nouvelles depuis un petit bout de temps. L'occasion était donc rêvée pour lui faire un petit brin de causette! Elle se mit donc à la recherche de sa besace noire en chanvre qui devait traîner près de l'entrée, à côté d'une de ses dizaines de paires de vieux Converse. Elle trouva ce qu'elle cherchait, y prit son téléphone portable et entreprit de composer le numéro de son frère, chez lui.

- Allo ? fit une voix masculine plutôt calme.
- Hééé!! Salut citrouille! Devine qui c'est! dit Madeline avec un ton hyper enjoué qui fit retourner sa coloc dans son sommeil.
- Maddie? C'est toi, grenouille!? Eh ben, t'es pas sensée dormir toi, à cette heure?!
- Mais non, gros bêta! Tu me vois dormir aussi tôt?

Soudain, la colocataire de Madeline se tourna brusquement dans son lit, visiblement dérangée dans son sommeil par la voix stridente de la blondinette. Prise d'un élan de compassion, la jeune femme baissa le ton et dit à son frère:

- Une seconde, je change de pièce. Ma coloc' va se réveiller...

Maddie portait toujours le même t-shirt que durant la journée, soit un de ses préférés avec un logo des Sex Pistols imprimé en rose fluo sur le devant. Elle avait cependant retiré ses pantalons dans l'intention de se coucher tout à l'heure, mais visiblement, cela n'arriverait pas tout de suite. Afin de ne pas réveiller sa colocataire pour subir ses colères hystériques, Madeline enfila ses pantoufles jaune canari au tissu pelucheux et sortit en douceur de la chambre afin de s'asseoir dans le corridor. Cependant, en ouvrant la porte, une drôle d'odeur pénétra ses narines, une odeur de brûlé. Est-ce qu'une de ces pimbêches s'étaient encore brûlé les cheveux en voulant les faire friser? Maddie voulut rire à sa propre blague, mais l'odeur devint soudainement très forte et une étrange chaleur envahit le corridor où elle se trouvait. Des cris commencèrent à se faire entendre de plus en plus proche tandis que les murs du couloir devenaient de moins en moins sombres.

* Oh-Oh! Mais qu'est-ce qui s'passe ici!? *

Maddie reporta son oreille et sa bouche au téléphone et dit à son frère, légèrement paniquée:

- Euh, écoute Jayson, j'dois te laisser! Y s'passe quelque chose de pas normal. J'te rappelle!

Puis elle ne prit même pas la peine d'attendre que son frère réponde qu'elle ferma son cellulaire pour s'approcher des autres étudiantes qui sortaient de leur chambre. Heureusement pour elle, Madeline portait comme sous-vêtements ce jour-là des culottes boxers pour filles, ce qui ne donnait pas trop l'impression qu'elle se promenait en dessous en plein corridor. De toute façon, elle était bien trop curieuse et légèrement paniquée d'apprendre ce qui se tramait pour penser à ce détail, qui ne devrait cependant pas trop être pris à la léger. Mais bon! Pour l'instant, il fallait trouver un moyen de comprendre ce qui se passait, ou simplement trouver une façon d'éviter les flammes qui commençaient à brûler une partie de l'étage.

Madeline entendit quelqu'un crier d'aller vers le toît, et comme elle se rappelait qu'à partir de là, ils avaient accès à une rampe d'escalier de secours, l'idée lui parût excellente. Elle se dirigea donc, accompagnée d'autres personnes, vers ce qui semblait être la seule solution pour sortir vivant de cet endroit. Arrivée en haut, l'air était beaucoup plus respirable, alors Maddie en profita pour en remplir ses poumons. Elle remarqua aussi quelques élèves qui sortaient du lot, dont une grand brune qui avait l'air complètement défoncée. Elle avait aussi un peu l'air paranoïaque, surtout parce qu'une blonde essayait de la calmer. Une autre fille commença ensuite à réellement paniquer, plus que les autres du moins, et elle s'agenouilla par terre, l'air totalement désespérée. Un jeune homme observait, quant à lui, la brunette de toute à l'heure, avant de se faire sauter dessus par cette même fille. Madeline ne comprenait pas trop ce qui se passait, si bien qu'elle s'approcha de la blonde afin de savoir qu'est-ce qui s'était passé au juste. Peut-être pourrait-elle l'éclairer à ce sujet.

- Hé, sais-tu un peu qu'est-ce qui se passe ici?

Maddie aurait très bien pu demander ça à n'importe quelle personne qui était présentement sur le toit, mais cette étudiante semblait beaucoup plus réfléchie que toutes les autres et elle semblait davantage en confiance. Mais cela était peut-être juste une façade aussi...

Elle s’était jetée dans ses bras et Wayne, trop choqué pour comprendre son geste, était resté là, bras ballants, sans la serrer contre lui mais sans pour autant la repousser. La manière dont elle s’était jetée à son coup le renvoyait quelques temps en arrière lorsqu’une autre jeune fille brune s’était désespérément accrochée à son teeshirt dans une salle de musique et ce souvenir l’empêchait de la repousser brutalement comme il l’aurait voulu alors il la repoussa doucement, prenant conscience de l’absence de Kristen. Le retour à la réalité fut brutal, les cris écorchèrent ses tympans habitués durant de longues minutes à un silence étouffant. Kristen. La panique affluait de nouveau en lui, bouleversant une nouvelle fois l’équilibre précaire établi. Il s’apprêtait déjà à redescendre la chercher, tant pis s’il lui fallait retourner dans cet enfer brulant, convaincu de ne pas remonter sans elle et puis en se retournant, il l’avait vue de dos et s’était figé. Le soulagement si fort qu’il ressentit le fit passer en un état presque euphorique comme lorsque son équipe de foot gagnait, c’était plus fort que lui et il ne put retenir le sourire qui s’immisça sur ses lèvres. Tant qu’elle vivait, tout irait bien…

Dans sa joie, il avait même envie de serrer Maxine dans ses bras puisqu’elle était la personne la plus proche de lui à cet instant mais se retint car il voulait surtout la prendre elle dans ses bras mais elle avait trop à faire à rassurer une Sport’Girlz. C’était la seconde fois qu’il avait l’occasion de la voir sans son masque et si le feu ne faisait pas rage un peu plus bas, Wayne aurait pu trouver la situation plaisante mais ce visage dans le feu se rappela à son esprit et de nouveau le jeune sportif dévisagea Preston. Planquant ses mains dans les poches pour résister à son envie de la secouer comme un prunier pour en faire tomber la vérité, oh et puis zut, il l’attrapa par les épaules mais ne la secoua pas par peur qu’elle lui vomisse dessus parce qu’il ne tenait pas trop à se déshabiller, ne sachant pas trop si elle était sous l’influence de l’alcool ou de la drogue, certainement les deux…
Prenant une brève inspiration pour ne pas recéder à une panique méritée, le jeune homme réfléchit aux mots qu’il aurait pu dire et puis finalement secoua la tête et se lança sans chercher à faire preuve de tact, tâtonnant prudemment. Dommage qu’il ne puisse pas faire part de ses doutes à Kristen mais il commençait à redouter qu’il ne vienne à Maxine une pulsion étrange, au moins en restant près d’elle, il parviendrait à mesurer tout écart.

Maxine. Je ne sais même pas si tu vas comprendre ce que je vais te dire mais bon, je vais essayer quand même… Je t’ai vu. En bas. Avec un briquet à la main.

Il ne savait même pas pourquoi il le lui confessait, peut-être parce qu’il redoutait l’enquête qui suivrait et étant convaincu de la culpabilité de la jeune femme, il voulait lui faire comprendre que si elle faisait semblant de rien, il ne la couvrirait peut-être pas, ne sachant que trop peu quoi faire. Bordel. Où était ce crétin de David ? Il espérait que lui aussi était sain et sauf mais ne pouvait pas trop s’en préoccuper pour l’instant. C’est alors que les rumeurs circulant à propos d’un mort lui parvint aux oreilles par deux filles jacassant un peu trop fort. La vision de son meilleur ami coincé dans les flammes lui souleva le cœur et ses mains se resserrèrent un peu trop fort sur les épaules de la brunette.

C’est pas juste un jeu, t’es consciente de ça ? Quelqu’un est MORT !

Eh merde. Voilà que Wayne répétait un câble. Bah fallait dire pour sa défense que l’accalmie avait été trop courte et qu’il avait dû avaler trop de fumée au rez-de-chaussée… Il s’était exclamé un peu trop fort mais se moquait bien qu’on l’ait entendu, sans ce décès, elle n’aurait été considérée que comme une pyromane mais maintenant avec cet homicide involontaire, la peine requise serait beaucoup plus lourde et savoir qui était la responsable de cet horreur pesait doublement sur ses épaules. Lâchant ses épaules, il recula d’un pas, frappant de plein fouet la porte sans s’en apercevoir, secouant simplement la tête.

Quelqu’un est mort et c’est ta faute… Ta faute.

Mais malgré le ton accusateur, presque choqué, le sportif savait très bien que si la meurtrière en puissance faisait preuve de remords ou fondait en larmes ou bien manifeste un quelconque repentir, il aurait des scrupules à la livrer à la justice, voire ne le ferait pas du tout et vu l'état dans lequel elle était, il espérait presque qu'elle le fasse, il n'aimait pas tellement être la cause d'ennuis pour les autres et ce rôle qu'on lui avait attribué sans qu'il le veuille, tant pis s'il allait devoir être le complice de son acte. Aussi égoïste que cela puisse paraitre, tout cela allait également dépendre de l'identité du mort parce qu'il ne saurait jamais lui pardonner d'avoir tué un de ses proches. Jamais.

Après Gaby et Kiki, on attaquera le dernier tour !
Alors afin que la fin soit correcte, faites en sorte, que tout le monde descende du toit par l'escalier de secours...bien sûr gardez les tensions...c'est tellement bon...
xD

[Poste pas long...mais ma fois je devais le poster ce soir xD]

Qu'est-ce qui se passait sur le toit? Gabrielle ne savait même plus, elle n'avais pas remarqué les nouveaux arrivants sur le toit, ni Maxine se jeter sur Wayne. Elle continuait de frapper ses poings contre le sol dur, les larmes aux yeux. C'était sûrement excessif, effectivement, mais Gaby ne faisait jamais dans la moyenne. C'était horrible si quelq'un était mort...toute sorte de chose lui traversait l'esprit. Comment cette personne était-elle morte? Est-ce qu'elle avait souffert? Et surtout...qui était-ce? Elle rouvrit les yeux encore plus paniqué qu'auparavant. Si c'était une personne qu'elle connaissait, elle n'allait pas supporter la nouvelle.
Est-ce qu'il devrait fermer l'école? Oui sûrement pendant un temps...mais elle n'avait pas envie de devoir retourner en France, elle voulait aller nulle part en faite, simplement rester ici, recommencer la routine des cours, du couvre-feu, du basket.

Elle n'arrivait pas à se calmer, c'était plus fort qu'elle, elle ne maitrisait plus rien du tout. Mais soudain, elle entendit quelq'un l'appeler, non elle devait rêver...quoique...qui c'était "moi"? Elle releva la tête mais n'eut pas le temps d'apercevoir grand chose avant qu'une chevelure brune vienne lui boucher la vue, et des bras l'encercler. Après quelques instants de réflexion elle se dégaga de ses bras un peu trop encombrant pour voir la personne qui essayait de la consoler. C'était Kristen...elles ne se connaissaient pas beaucoup, la dernière fois qu'elles avaient passés du temps ensemble, c'est quand elles s'étaient retrouvées toutes les deux bourré au milieu de la rue. D'ailleurs il y avait aussi Chelsea, Dany et Matthew. Dans un bond elle se leva et commença d'arpenter le toit de long en large poussant les gens, scrutant le moindre recoin. Finalement elle revint à côté de Kristen...elle ne lui avait toujours pas adressé la parole. Gabrielle se trouvait pathétique, des larmes coulaient sur son visage et elle passait pour une folle à hurler comme ça. Elle se tourna vers Kristen, l'agrippa par els éaules et demanda assez fortement.

Il est ou Matthew?!

Devant le manque de réaction de la petite brunette, Gaby la secoua et se remit à lui reposer la question, mais moins fort. Elle s'éloigna à nouveau de Kristen sans vraiment s'en rendre compte...et alla scruter l'obscurité au bord du toit. Et ses autres amis est-ce qu'ils allaient bien? Toutes ses coéquipières de l'équipe de basket? Lucas? Euh non pas Lucas...elle ne pouvait pas le voir, pourquoi est-ce qu'elle avait pensé à lui?

Ca faisait trop de question pour Gabrielle qui s'assit par terre se mettant la têtre dans les mains, en entendant en bruit de fond Wayne se réveilla et accuser Maxine.

Kristen ne savait pas vraiment ce qu'il se passait, elle se sentait un peu bizarre. D'ailleurs en temps normal elle ne serait jamais allée consoler quelqu'un comme ça, en public. C'était le genre de choses qui risquaient de férocement nuire à se réputation de sale garce insensible et hautaine. Néanmoins, à ce moment là et dans cette situation particulière et précise tout cela lui passait un peu au dessus de la tête. C'est vrai quoi, ils risquaient tous de crever d'un moment à l'autre et c'était assez stressant comme ça. A quoi bon en remettre une couche, la plupart des gens ce soir se découvraient différemment. On trouvait des gens habituellement courageux et clames complètement paniqués, il y avait des larmes, des cris d'angoisse... Sans compter sur le fait que la plupart des gens arboraient des vêtements qui collaient plus ou moins à leur image... Mais était ce si important? Vous vous demandez sûrement comment quelqu'un peu penser à ce genre de chose dans un moment pareil... En fait c'était assez simple, Kristen se refusait à céder à la panique et pour ça elle avait focalisé son esprit sur un cours de pensées de plus dérisoires, en l'occurrence pour l'instant la tenue de chacun! Bah quoi? Chacun gère son stress comme il le peu... En tous cas la brunette avait remarquée que la plupart des gens s'étaient habillés à la va vite, normal après tout quand l'endroit ou vous vivez brûle vous ne mettez pas trois heures à choisir ce que vous allez porter. Kri' elle, c'était assez simple, mais elle était en pyjama, débardeur/ jogging souple, n'ayant même pas eu l'occasion de retourner dans sa chambre après le début de l'incendie... Se fut Gabrielle qui la coupa dans son examen visuel collectif et la ramena à la réalité. La blondinette s'écarta d'elle et la fixa longuement avant de se lever et de s'éloigner marchant sur le toit de long en large, pleurant à chaudes larmes et semblant être en pleine recherche puisqu'elle scrutait les moindres recoins de leur plateforme de sauvetage. Hagarde et assise au sol Kristen sentit son cœur battre un peu plus vite à mesure que la situation se rappelait à elle. Elle sentit la panique montée lorsqu'un cri parvint à ses oreilles... C'était Wayne qui pétait une durite, annonçant haut et fort que quelqu'un était mort... mort? MORT? La respiration de Kristen se fit plus saccadée, et son cœur semblait prêt à exploser. La demoiselle n'avait pas entendu l'annonce faite quelques minutes auparavant convenant du décès de quelqu'un, étant alors prise dans ses propres pensées, mais là, oui là, elle avait très, très bien entendu. La vision d'un corps agonisant dans les flammes la fit frissonner et elle plaqua rapidement une main sur sa bouche tentant de retenir une nausée un peu trop forte... Dire qu'elle avait songé un instant à se laisser cramer... Se fut les cris de Gabrielle tout près d'elle qui la réveillèrent de nouveau? Matthew? Comment voulait elle qu'elle sache ou était Matthew? Elle ne savait déjà même pas ou était Sean, Chelsea ou encore Kitty et c'était déjà assez stressant ainsi. Tous devaient plus ou moins s'imaginer retrouve le corps d'un de leurs amis morts quelques part sous les décombres.

Ne réagissant pas à la question de la blonde celle-ci la réitéra en secouant la brunette dont la respiration courte et rapide commençait à trahir sa terreur. Néanmoins malgré tout elle ne bougea pas, remarquant à peine que la sportive s'en allait scruter le sol à la recherche De Matthew sûrement. Fermant les yeux elle prit une grande inspiration. Il fallait absolument qu'elle se clame.
La demoiselle se releva les jambes légèrement flageolantes et les mains légèrement tremblantes lorsqu'elle remarqua l'escalier de secours pas loin que les pompiers auraient dûs sécuriser depuis longtemps déjà... Que faisaient-ils? Ils éteignaient sûrement le feu et s'occupaient de blessés déjà sortis... peut être ne savaient ils même pas qu'ils étaient là, sur le toit, à sentir le sol se faire de plus en plus chaud de minutes en minutes.
La panique s'empara à nouveau de la brune qui passa une main fébrile dans ses cheveux bruns ébouriffés et puis décidant fermement de se faire revenir à la réalité la demoiselle tourna le dos à autres et se donna à elle même une bonne gifle.
Aaaaaah! Elle s'était fait mal (=_=), mais au moins, en respirant doucement elle se sentait mieux, un peu plus calme. Jetant un coup d'œil vers Wayne elle remarqua que lui semblait toujours aussi paniqué et à cette vision du brun perdu elle sentit bizarrement son cœur se serrer, et eut une brusque envie de serrer le sportif dans ses bras pour le rassurer… Oula c’est qu’elle était en train de virer mère Theresa là ! Il fallait vraiment qu’elle se reprenne… D’ailleurs prenant son courage à deux mains la brunette s'approcha de l'escalier de ferraille rouillée et donna un coup de pied dedans. Un son métallique retentit mais rien ne se produisit. Grommelant et luttant contre la peur qui lui serrait l'estomac, la brunette réitéra son geste et dans un grand fracas l'escalier glissa enfin et tomba dans un bruit sourd.... Malheureusement la dernière partie du dit escalier semblait toujours bloquée.... Mais ce n'était pas un réel problème puisqu’ une fois descendus ils n'auraient qu'à essayer de la débloquée à son tour, au pire il leur faudrait sauter... prenant une grande inspiration la brunette se leva titubant légèrement. Malgré la fraicheur qu'aurait du leur apporter la nuit la chaleur était presqu'étouffante autour d'eux, et le sol trop chauds pour ses pauvres petits pieds nus.
Kristen se retrouva donc à faire quelque chose qu'elle n'aurait jamais pensé faire un jour. Elle avait toujours pensé que dans ce genre de situation elle se serait sauvée avant tout et aurait laissé les autres se débrouiller mais là, elle se sentait responsable de tout ce petit monde grouillant. Elle se racla la gorge espérant attirer l'attention générale mais rien ne se produisit. Wayne fixait toujours Maxine d’un air apeuré et celle-ci semblait assez déstabilisée par ce que lui avait dit le brun, les deux blondes semblaient discutées et essayaient de se rassurer mutuellement sans faire vraiment attention aux autres, et Gabi scrutait toujours obstinément le sol à la recherche de son Matthew.
Inspirant la brune s'exprima alors.

"Ecoutez..."
Aucune réaction ne se fit entendre. Non, mais je rêve là? Elle se décarcassait pour sauver leur petite peau et eux ils ne l'écoutaient pas. Prise entre la crise d'angoisse, de colère et d'hystérie Kristen se mit à crier.

"VOUS ALLER M'ECOUTER OUI BANDE DE DEGENERES CONGENITAUX!"
Okay, c'était peut être pas la meilleure chose à dire mais dans ces conditions mais au moins maintenant tout le monde avait les yeux braqués sur elle. Sentant son cœur s'accélérer la brunette inspira et expira lentement avant de désigner l'escalier de secours.

"A moins que vous ne vouliez finir rôtis je vous conseille de vous dépêcher et d'emprunter l'escalier... Euh Mina c'est ça?"
Dit elle en s'adressant à la blonde qui portait le tee-shirt « suck the suckers »

" Tu veux bien t'occuper avec ta copine de faire descendre Preston, j'ai pas envie qu'elle nous loupe une marche et aille s'écrabouiller en bas...."
Elle, elle allait prendre en main Gabi, il le fallait bien de toute façon. Malgré tout, tous restèrent stoïques de longues secondes... Mais bon Dieu ils attentaient quoi que le feu grimpe jusqu'à la porte? Drôle de coïncidence au moment ou la brunette pensait à ça la porte contre laquelle était appuyée Wayne se décrocha dans un craquement bruyant pour aller rejoindre les flammes dévorantes qui s'étaient emparées de l’escalier intérieur. Cela sembla réveiller tout ce petit monde qui prirent conscience que la situation était critique.
Frottant une instant ses yeux douloureux Kristen se rapprocha à nouveau de Gabrielle et lui prit la main.

"Tu viens on va descendre et on cherchera Matthew une fois en bas. Je t'accompagnerais si tu veux, mais faut pas rester là... Hum d'accord?"
Kristen ne savait pas vraiment comment se comporter avec la jeune femme. Les calins, les paroles rassurantes, la gentillesse, tout ça c'était un peu nouveau pour elle, sûrement se comportait elle d'une façon un peu maladroite...
Regardant autour d'elle pour voir ce qu'il se passait elle croisa brièvement le regard du brun et lui accorda un bref sourire avant de reporter son attention sur la blondinette qui ne semblait pas décider à descendre.

"Mon dieu faites qu'on s'en sorte..."
S'entendit elle dire tout bas....

[J'ai pris l'initiative d'amorcer les choses en vue de dernier tour...]

Alors que la belle brune, un peu à l’ouest se trouvait dans les bras du jeune basketteur, un éclair de lucidité réveilla son esprit si embué par l’alcool et la drogue…merde mais qu’est-ce qu’elle était donc en train de faire ? Elle venait de se jeter sur un mec qu’elle ne connaissait même pas et l’avait en plus appeler Winnie…Mon Dieu il y avait vraiment des jours ou Max se serait frapper elle-même, se trouvant plus que stupide…m’enfin son geste était fait et désormais qu’elle se trouvait dans les bras du beau brun elle ne savait plus vraiment comment agir…alors elle décida de ne plus bouger, voir comment les choses allaient tourner, de toute manière si ce crétin lui faisait la remarque, sitôt ce drame fini, elle nierait en bloc…ouai facile à dire il y avait beaucoup de témoins mine de rien, mieux elle dirait tout simplement que prise de panique son cerveau c’était en quelque sorte déconnecté de la réalité pour faire n’importe quoi bien que la majorité des gens avaient du remarqué que la petit brunette était pas tout à fait nette…
Wayne se dégagea de l’étreinte de la jeune femme, restant étrangement doux. Posant ses mais sur ses frêles épaules, il la regarda au plus profond de ses yeux noisettes, comme cherchant quelque chose au plus profond d’elle. Maxine fut troublée par se regard et baissa la tête…c’était la première fois qu’elle réagissait de la sorte, mais Wayne était vraiment étrange, jamais de sa vie, elle n’avait ressentit ce qu’il émanait, de la peur et en même temps une haine indescriptible. Ressentant un frisson lui parcourir l’échine, elle se pinça doucement la lèvre écoutant d’une oreille distraite ce que le jeune homme avait à lui dire. Posé, cherchant ses mots, son discours pourtant si court sembla être interminable pour la jeune femme…parfaitement sobre par un seul regard de Scott, elle se sentait désormais vraiment, mais vraiment, mal à l’aise. Un haut le cœur s’empara d’elle, mais elle tenta d’y faire abstraction, c’était vraiment pas le moment de vomir…surtout que Wayne venait de lui avouer qu’il l’avait vu, oui elle, au milieu des flammes, un briquet à la main. Maxine redressa son doux visage d’un geste brusque, croisant une nouvelle fois le regard de l’homme. Prise de panique et surtout prise au dépourvu elle ouvrit la bouche, prenant une grande inspiration, sentant son cœur se serrer à l’intérieur de sa poitrine. Merde…c’état donc lui, lui l’ombre qu’elle avait cru apercevoir quand elle se trouvait encore à l’intérieur de ce bûcher brûlant. Son sang ne fit qu’un tour, son regard se fit plus dur. Elle sentit les mains du jeune homme se resserrer sur ses épaules, faisant ainsi une pression sur ses os…il lui faisait mal, ses épaules devaient d’ailleurs en porter la trace, mais elle ne broncha pas un mot, cherchant au fond de son esprit une réponse à apporter au jeune basketteur…elle était dans une merde pas possible et voilà qu’elle ne parvenait pas à aligner trois putain de mots dans sa tête ! Il ajouta alors d’un ton accusateur tout en la lâchant enfin que quelqu’un était mort par sa faute…SA FAUTE !
Maxine jeta un rapide coup d’œil sur ses épaules, la trace de l’emprise violente du jeune homme s’y trouvait encore, marqué dans le cuir du vêtement. Un second frisson s’empara de son corps lui donnant la chair de poule bien que le sol devenait pourtant de plus en plus chaud. Elle s’agrippa alors au regard de Scott, il était hors de question qu’elle se fasse accuser publiquement de ce crime, crime qu’elle ne se souvenait même pas avoir commis, non c’était au-dessus de ses forces !

Je ne vois pas de quoi tu parles…

Elle se retourna, se mettant de dos de celui à cause de qui elle serait désormais le suspect numéro un dans cette sordide affaire d’incendie et ressentit de nouveau ce fameux haut le cœur qu’elle avait pourtant voulu faire disparaître de toutes ses forces. Se jetant sur le rebord du toit, elle hissa sa tête dans le vide, vomissant ses trips. Son cœur lui faisait désormais un mal de chien. Délaissant son dîner, elle toussa bruyamment, tout en essuyant son visage du revers de sa main…sa tête n’allait pas tarder à exploser !
Elle se redressa enfin, dégageant ses cheveux, les nouant rapidement d’un élastique se trouvant à son poignet. Se retournant vers les élèves, le regard de Scott était toujours braqué sur elle et surtout toujours accusateur. Elle se rapprocha de lui serrant les poings, tout en marmonnant entre ses dents :

Ose encore une fois m’accuser de la sorte Scott et je te jure que je te fais passé par dessus bord…là on pourra vraiment dire qu’une personne est morte à cause de moi…sale con !

Elle enfila ses mains tremblantes au fond des poches de son pantalon noir, les vidant telle une furie sur le sol, un portable à clapet se brisa dans la chute, un gloss à la cerise roula d’un coté, un paquet de clope s’éventra et quelques dollars s’envolèrent…Elle redressa le visage, ressentant toujours ce goût immonde de vomi dans la bouche.

Et oui…pas de briquet Holmes ! Alors à moins que tu veilles me faire subir une fouille au corps je te conseille de m’oublier et aussi de te faire oublier…les sales fouines dans ton genre je m’en fait deux au petit déjeuné…capici ?

Elle attrapa les rebord de sa petite veste en cuire noir qu’elle resserra sur sa poitrine puis fit demi tour pour s’approcher de Kristen et Gabrielle, la brunette tentait en effet de convaincre la sportive de descendre du toit. Maxine leur donna un coup de coude, se frayant un passage…
Deux blondes dont Pamela s’approchèrent alors d’elle pour lui attraper les bras, Max’ ignorait tout des ordres de Kristen. Elle fit une grimace se dégageant.

Lâchez moi avant que je ne vous vomisse dessus…lançant un regard à Kristen elle ajouta : Poussez-vous…j’ai pas que ça à faire que d’attendre que miss gros Lolo se réveille et comprenne que pour s’en sortir il faut descendre de ce putain d’immeuble…

Ainsi elle passa sa jambe par dessus le toit, calant son pied sur l’échelle de secours rouillée par le temps. Prenant ainsi appui elle passa sa deuxième jambe et commença à descendre doucement et prudemment du toit de l’immeuble. Mais arrivée au deux-tiers du parcours, elle se rendit compte d’une chose, la troisième partie de cette satanée échelle était apparemment coincée par le temps. Maxine donna donc un grand coup de pied, espérant la décoincer de la sorte, mais rien ne semblait y faire. La jeune femme soupira, mesurant approximativement si un quelconque saut était possible…il lui restait à peu près un étage à descendre, c’était largement faisable. Elle s’agrippa donc à la dernière barre de l’échelle de secours, laissant pendre ses jambes dans le vide. Merde, Maxine n’avait jusqu'à présent pas vraiment pensé au fait qu’elle portait des escarpins noir à talon plutôt fin…pas vraiment l’idéal pour atterrir sur ses deux jambes. Elle retira donc ses chaussures à l’aide de ses pieds, les regardant tomber dans le vide…whaa une chance qu’elle n’est pas le vertige mine de rien. Une fois déchaussée en prête, elle se laissa aller, atterrissant comme un chat sur ses deux pieds, se courbant en avant pour poser ses mains au sol et garder son équilibre. Se relevant, elle jeta un coup d’œil au toit avant d’attraper ses chaussures qu’elle enfila rapidement. Enfin libre et surtout sauve, elle fit le tour, rejoignant la devanture où les secours siégeaient, accueillant les élèves. Elle tenta d’esquiver, sa moto ne devait pas se trouver loin de là. Un pompier voulu l’empêcher de partir, lui disant qu’elle ferait mieux de prendre café et de se faire recenser. Elle le toisa du regard répondant simplement qu’elle s’appelait Maxine Preston, et qu’elle avait besoin d’un remontant. Le poussant, elle s’éloigna en courant, traversant la route. Enfourchant enfin sa moto, elle jeta un regard sur la Prestigious Academy…déjà qu’a l’origine se vieux bâtiment ressemblait à rien…c’était vraiment pitoyable à voir, tournant le visage, elle remarqua qu’un jeune japonais semblait la fixer du regard. Elle fronça simplement les yeux, retirant la clé de sa bécane de la poche de sa veste avant de faire vrombir l’engin qu’elle allait conduire sans le moindre casque de protection…après tout si elle avait pu s’en sortir ce soir, c’est que ça devait pas être son heure !

Au tour de Wayne !

Wayne était troublé par les réactions plus étranges les unes que les autres de la jeune femme qui décuvait soudainement. Et puis le trouble laissa place au choc, choc de voir dans les yeux de Maxine la panique, une panique viscérale qui surgissait et dévorait tout sur son passage. Aussitôt il se mordilla la lèvre, confus mais surtout en colère contre lui-même pour l’avoir perdue aussi vite, si facilement. Il aurait du dire autre chose, la mettre en confiance au lieu de ses mots butés, refouler sa haine pour tenter de seulement comprendre ce qui avait pu pousser son geste mais il savait que Preston n’était pas une jeune femme habituée au tact et à être mise en confiance par les gens, il l’avait bien remarqué. Dans ce monde imparfait, des gens seraient toujours rejetés s’ils s’opposaient au moule préconçu par la société. Chacun avait une place prédéfinie et dès que la ligne était franchie, tout le monde pointait du doigt l’intrus, le fautif. Le jeune basketteur se sentit mal en la voyant ainsi déstabilisée et son malaise ne se fit que grandissant lorsque le regard de la jeune femme se durcit. Il n’avait pas voulu… pas voulu la voir se braquer ainsi mais comme beaucoup d’idiots, il n’avait pas su tout simplement. Wayne aurait voulu s’excuser mais trop tard, il ne maitrisait plus la violence dans ses gestes, dans ses mots. Comme une bête acculée, Maxine se défendit comme si tout était normal comme si c’était lui dans l’erreur. Elle lui tourna le dos et le jeune homme retint sa main droite qui s’élevait déjà pour la retenir, attraper son cuir et s’excuser, peut-être même la serrer contre lui. Il se sentait trop ému pour s’énerver encore pour que les sermons et injures reviennent sur ses lèvres.

Et l’instant suivant, il la vit se jeter contre le rebord et vomir. La pitié fusa aussitôt dans l’esprit embrumé du sportif qui pourtant ne pouvait bouger mais il la suspectait pourtant toujours et rien n’aurait su changer cela. D’autant plus qu’elle redevenait ce qu’elle avait toujours été, un diesel surchauffé, crispant les poings comme pour se retenir de le frapper. Wayne ne demandait que ça, qu’elle le frappe pour qu’il cesse de la voir différemment pour qu’elle cesse de l’émouvoir ainsi dans sa détresse mais son comportement était insupportable pour le jeune homme franc qu’il avait été avant cette nuit. Elle l’insulta et il baissa le regard, presque honteux, voyant avec stupeur le contenu de ses poches vidé sur le sol avec une violence caractéristique alors il releva les yeux et croisa de nouveau son regard. La honte rosissait ses joues et lui donnait un mal fou pour respirer comme s’il hoquetait. Et comme à son habitude, la jeune femme s’enfuit, laissant derrière elle un jeune homme indécis. Honnêtement il ne savait pas trop ce qui lui prenait à agir aussi violemment comme si son être s’était fractionné en deux personnalités distinctes, d’un coté celui que tout le monde connaissait, le jeune sportif apprécié que l’on hélait sur son passage, toujours de bonne humeur, toujours souriant et de l’autre celui qui avait émergé ce soir, un Wayne qui ne mesurait pas sa force, haineux et vindicatif…. Cependant, la voir chercher à s’enfuir à tout prix le remua puisqu’il s’avança, presque en s’élançant mais s’arrêta contre le rebord du toit, le prénom de la jeune femme mourant sur ses lèvres. Alors retenant son dépit, le Sport’Boyz se retourna vers Kristen et croisa son regard, il lui adressa un léger sourire et vint à son aide.

« Est-ce que je peux t’aider ? »

Son sourire s’attrista alors que cette simple phrase lui rappelait tant de souvenirs, souvenirs d’un temps où l’insouciance était roi mais il n’était pas temps de se rappeler de tout cela, il fallait faire vite et quitter ce toit enflammé mais ce souvenir en avait ravivé d’autres et le jeune homme détourna brusquement la tête. MERDE. L’équipe ! Il lui fallait s’assurer que tout le monde était bel et bien en vie. Esquissant une grimace à l’égard de la jeune femme, il retira sa main tendue avant de se reculer.

« Désolé. Finalement cette fois-ci je ne vais pas pouvoir. Il faut que j’aille voir si les autres gars vont bien. Si jamais tu n’y arrives pas, tu n’auras qu’à crier. »

Le basketteur se retourna et fit les quelques mètres à peine, suffisant pour atteindre l’escalier, descendit autant de marche qu’il pouvait avant de sauter en basket sur l’herbe, pliant les jambes et partant en roulade pour amortir le choc. La tête un peu à l’ouest, il se releva en titubant, s’assura de son équilibre précaire et marcha parmi les autres jeunes gens traumatisés, l’espoir battant contre sa poitrine, cherchant un visage familier et quand il s’assura de leur survie, le jeune homme indiqua à une équipe de secours le reste de ses camarades, s’affala dans l’herbe pour y perdre enfin conscience.

Et voila que le calvaire continuait avec Maxine qui nous pétait littéralement un câble et allait gerber par-dessus le toit. Hu, elle espérait que personne ne s’était trouvé en dessous à ce moment là… Bref, la petite comédie continua jusqu’à ce que la brune vide ses poches par terre en s’exclamant qu’elle n’était coupable de rien du tout avant de finalement décider de sauver sa propre peau en envoyant valser les chaperonnes que Kri lui avait attribuées. Maxine les bouscula même, elle et Gaby, qualifiant la blonde de miss « gros lolo » avant de s’élancer pour descendre l’escalier de secours et échapper aux flammes ronflantes et brûlantes qui léchaient à présents le toit se rapprochant inexorablement d’eux. Ne prêtant plus attention à la jeune femme qui s’en était sortie, la bitchy invita les deux blondes à descendre, ce qu’elles firent sans trop poser de questions tandis qu’elle tenait toujours fermement la main de Gaby dans la sienne… façon bizarre de rassurer la sportive tout en se rassurant elle-même. Vint le tour de Wayne qui s’approcha d’elle, lui tendant la main et lui proposant de l’aider. Un immense sourire naquit sur les lèvres de l’aînée des Jones. Ce geste incontrôlé devait sembler bizarre au brun mais bon elle ne s’en souciait pas vraiment un peu trop euphorique à ce moment là…. Le cœur battant la jeune femme s’apprêtait à lancer un « oui » enjoué et soulagé lorsque le jeune homme reprit sa main lui lançant qu’il fallait qu’il aille voir si les autres « gars » allaient bien. Le sourire de la jeune femme se flétrit en un instant et elle eut l’impression qu’on venait de lui tirer dessus. Elle vacilla d’ailleurs légèrement un instant mais ça, Wayne ne s’en rendit pas compte puisqu’il s’élançait déjà sur l’échelle et entamait sa descente.
Kristen elle, était stoïque, quelque chose semblait venir de se briser en elle et s’était atrocement douloureux. C’était sûrement exagéré mais alors qu’elle venait de décider de redonner sa confiance à un homme on venait de la lui renvoyer à la figure comme une chaussette sale. Humpf, ça lui apprendrait à être aussi naïve, après tout sa belle mère lui avait dit des milliers de fois que les hommes étaient des pourritures n’est ce pas ? Bref, la brulante douleur qui s’empara de la plante de ses pieds la ramena à la réalité…. Une réalité bien loin d’être rose. Reprenant alors son sang froid la demoiselle intima l’ordre à Gabrielle de descendre mais la blonde ne semblait pas vouloir l’exécuter.
En effet, celle-ci semblait ne pas vouloir descendre de ce perchoir maudit et était tout simplement agrippée à la rambarde le visage crispé. Kristen commença à légèrement paniquer et tira sur le bras de la blonde sa voix partant légèrement dans les aigus.

« Gabrielle, mais enfin, lâches cette rambarde viens on descend. »
La blonde lui lança un regard torve, vide, limite bovin. Hey, son cerveau avait cramé en même temps que l’école ou quoi ? Elle ne comprenait pas que si elles restaient là elles allaient finir aussi grillées que des cacahuètes grillées ? Ne sachant plus vraiment quoi faire tandis qu’un bruit peu rassurant de bâtiment s’écroulant se fit entendre non loin d’elle, la bitchy s’exclama.

« Ecoute, je ne sais pas ce que tu as, à… te reprocher, mais rester là à attendre ta mort ne changera rien. Tu vas juste faire preuve de lâcheté, je t’en prie allons y… »
Supplia la brune… Cette phrase elle l’avait vu dans une série, cela avait empêché une personne de se suicider et bizarrement la blonde tourna la tête vers elle ses yeux emplis de larmes. Un soupir de soulagement franchit les lèvres de la brune tandis qu’elle faisait descendre Gabrielle avant de s’engager elle-même sur l’échelle rouillée.

Une fois que Gabrielle eut sauté pour atterrir souplement dans l’herbe Kristen s’arrêta. Sa main et ses pieds étaient douloureux, le contact de sa peau brûlée sur le métal froid lui procurait une douleur lancinante et pour ne rien arrangé la demoiselle se sentit soudain éprise d’une certaine anxiété face au saut qu’elle allait devoir accomplir.
Inspirant profondément elle tenta de débloquer une nouvelle fois l’échelle en donnant un grand coup de pied dedans. Malheureusement cela ne fit qu’accentuer la douleur qu’elle ressentait déjà et elle ne put s’empêcher de pousser un gémissement plaintif.
Prenant son courage à deux mains la demoiselle, lentement se laissa pendre par les mains, accrochée au dernier barreau. Alors que fermant les yeux elle priait pour ne pas crever d’une façon aussi pathétique un bruit de métal grinçant la sortit brusquement de ses pensées. Prise de panique elle lâcha instinctivement l’échelle et pas prête pour un sou, chuta lourdement au sol poussant un léger cri de douleur et de surprise. Génial voila qu’elle bouffait de l’herbe maintenant. Ayant atterri face contre terre la demoiselle roula sur le côté pour se mettre sur le dos, elle remarqua alors que le poignet sur lequel elle avait atterri avait pris un drôle d’angle…Ses yeux s’agrandirent sous la stupeur tandis qu’elle remarquait qu’elle était dans l’incapacité de le bouger. Soupirant elle se releva avec difficulté et vit Wayne étendu sur le sol inconscient. Pinçant les lèvres elle passa rapidement à côté sans y faire attention mais ne put s’empêcher d’alerter un secouriste à qui elle intima autoritairement l’ordre d’aller chercher le brun immédiatement s’il ne voulait pas qu’elle le fasse griller.

Après tout cela la brunette chercha du regard Gaby qui avait disparu, malheureusement un secouriste la força à le suivre pour qu’elle se fasse soigner. Quelques minutes plus tard alors qu’on lui avait soignées et bandées ses quelques brûlures aux pieds et aux bras, ainsi que celle particulièrement laide qui sciait sa main droite, on lui fit une attelle sommaire pour son poignet cassé. Attrapant alors deux cafés la jeune femme repartit à la recherche de Gaby. Elle mit d’ailleurs quelques minutes à la trouver, et en la rejoignant elle passa devant une jeune femme particulièrement choquée. S’arrêtant devant elle, elle lui donna gentiment le café qu’elle-même aurait du boire… Mais bon, de toute façon elle n’était pas vraiment fan du café.
Rejoignant rapidement Gaby elle s’apprêta à lui donner son gobelet de café lorsqu’elle remarqua que le regard de la blonde était rivé sur un brancard qui transportait un corps, recouvert d’un draps blanc. Il était impossible de voir l’identité de celui qui se trouvait dessous… Néanmoins alors que le dit brancard passait devant elle il buta sur quelque chose et le linge glissa quelques peu laissant entrapercevoir brièvement le visage blafard d’un Matthew Evans que la vie avait quittée. Les yeux de Kri’ s’agrandirent tandis qu’elle sentait son cœur manquer plusieurs battements, elle en lâcha même le gobelet de café qui vint s’écraser lamentablement au sol répandant son contenu dans l’herbe. A côté d’elle Gabrielle s’était mise à trembler à crier et était tombée à genou en pleurant.
Elle voulut poser une main amicale sur son épaule mais la sportive la rejeta violement. Le souffle saccadé la brune courut jusqu’à la petite camionnette dans laquelle ils rentraient le brancard.
Elle y entra en bousculant quelques infirmiers et se planta devant un secouriste se lançant dans une tirade argumentative pour que les hommes en blancs les laissent vérifier que ce qu’elle avait vu était bien vrai. Au début, dubitatifs, ils ne voulurent pas qu’elle voit, ou plutôt revoit le visage du défunt, mais à force de persuasion ils finirent par céder et elle découvrit à nouveau le mort.
Les jambes flageolantes, Kri ne put empêcher une de ses mains de venir toucher le visage froid de Matthew. Il était mort… Vraiment bel et bien mort… C’était impossible, il ne pouvait pas mourir pas lui… Prise de folie, elle agrippa de sa main valide un jeune secouriste qui se trouvait non loin d’elle et se mit à lui hurler dessus.

« Bande de crétins ! Vous l’avez laissé mourir ! Vous l’avez laissé mourir ! Mais faites quelques chose ramenez le ! Faites votre job quoi ! »

Un secouriste plus âgé l’agrippa pour la calmer et tenter d’arrêter ses gesticulements compulsifs, lui lâchant un compatissant « Je suis désolé mais nous ne pouvons plus rien faire pour votre ami. » La brunette répondit avec véhémence du tac au tac.

« Ce n’était pas mon… »
Elle se stoppa net perdue dans ses pensées. C’était vrai. Qu’était Matthew pour elle au juste ? Ils se connaissaient depuis quelques années déjà mais leurs rencontres s’étaient toujours soldées par des disputes et des insultes. Mais à bien y réfléchir, le blond avait toujours eu beaucoup d’égard vis-à-vis de sa petite personne. Il avait voulu la protéger et la mettre en garde contre Sean, l’avait sauvé d’une bande de bikers et d’un clodo… En fin de compte Matt’ avait été son pire ami ou son meilleur ennemi…
Abasourdie la demoiselle partit en courant de la petite camionnette pour aller vomir derrière un buisson, la nausée qu’elle avait ressentit quelques minutes auparavant étant devenue insoutenable.
Ne voulant plus rester la plus longtemps elle fit appeler un taxi et monta dans celui-ci dès qu’il arriva.

Assise sur la banquette arrière, recroquevillée sur elle-même ! Kri sentit une seule et unique larme couler le long de sa joue… Lorsqu’elle arriva devant sa maison, un domestique vint payer le chauffeur et elle eu la merveilleuse surprise de voir que sa belle mère l’attendait dans l’entrebâillement de la porte, un verre de scotch à la main et un sourire malsain aux lèvres. Inspirant courageusement la brune franchit le pas de la porte, porte qui se referma sur la silhouette brisée et profondément traumatisée de Kristen…