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| Litterature Anglaise - Classe A du Second Level | |
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William Invité
| Sujet: Litterature Anglaise - Classe A du Second Level Ven 27 Avr - 15:12 | |
| Premier cours avec William Adams. Premier cours de Litterature Anglaise. Vétu d'un habituel costard qui le rendait plus que séduisant, il était descendu de sa voiture de sport pour se rendre dans l'etablissement et plus precisement dans sa salle de classe. Déposant son sac sur son gargantuesque bureau, il inscrit le livre qu'il étudierait en début d'année : Hamlet tout en affichant un large sourire aux lèvres. Il était ravie de voir que ce cours allait plaire à quelques personnes et en énervait d'autres car c'était un livre reccurent de nos jours. Se frottant les main à cause de la craie qui s'était posée sur ses doigts, il fixa d'une manière plus qu'attentive le fond de l'amphithéatre. Il était en train de se demander comment allait se passer les cours avec Kim dans sa classe, est ce qu'elle allait etre du genre à lui faire vivre un enfer ou si tout allait se passer à merveille, peut-etre continuera t-elle à lui faire des avances en lui rappellant leur relation ? Il ne savait pas comment tout cela allait se passer mais croyez moi ca lui faisait un peu peur quand même.
Jetant un coup d'oeil à sa montre Dolce et Gabbana, il arqua un sourcil en se rendant compte qu'il n'avait pas de temps devant lui pour aller se chercher un café. Tant pis. Il esperait ne pas avoir les traits trop tirés pour ne pas paraître trop fatigué. Prennant une profonde inspiration alors que la sonnerie retentissait dans les couloris et dans cette salle de classe, il sortit son livre de son sac et vint se placer devant la porte pour faire signe aux étudiants qu'il connaissait déjà un peu comme quoi ils pouvaient rentrer vu que le cours allaient commencer.
Pourvu que tout se passe à merveille. Une fois les étudiants entraient et installaient dans l'amphi, il ferma la porte de la salle de classe pour éviter qu'il n'y ait trop de bruit ou d'echo. Se placant sur l'estrade qui lui permettait d'etre vu et entendu par tous, il croisa lentement les bras et afficha un sourire serein qui allait certainement encore faire des ravages parmis les étudiantes.
- Bien. Tout d'abord bonjour à tous et à toutes. Et comme vous pouvez le constater, cette année en litterature anglaise nous nous interesserons à Hamlet même si certains vont dire que ca sera ennuyant à mourir. Je suis persuadé du moins j'espère que certains d'entre vous connaissent ce livre et son auteur ... rassurez-moi.
Il avait dit cela en joignant ses mains face à lui et en interrogeant ses étudiants du regard, il esperait simplement que quelqu'un allait prendre la parole et lui parlait de ce livre, lui dire juste quelques petits trucs pour le rassurer. Mon dieu. Ces étudiants étaient si lamentables que cela ... |
| | | Kristen Jones
Nombre de messages : 1588 Age : 32 Age : 19 printemps. Love : Why my heart beats so much when you are next to me? Something to say ?? : I'm not like you believe... But take care, I'm a poisoned flower Date d'inscription : 30/03/2007
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| Sujet: Re: Litterature Anglaise - Classe A du Second Level Dim 13 Mai - 19:19 | |
| Lorsque Kristen se réveilla ce matin là, elle se sentait un peu pâteuse après son week-end. Elle n'avait d'ailleurs pas du tout envie d'aller en cours. Mais que voulez vous, elle était bien obligée et ce n’était pas comme si elle avait le choix.. Sécher reviendrait à s’attirer pas mal de problèmes, et elle en avait déjà assez pour provoquer l’arrivée d’autres ennuis volontairement. Elle n’était pas masochiste. Après avoir trainasser au lit quelques minutes, elle finit par s'extirper de ses douces couvertures avec difficultés et à regret. Elle y serait bien rester quelques heures de plus m’enfin… Finalement assise sur son lit, les pieds sur son parquet la demoiselle arrêta définitivement son réveil qui s'était remis à brailler et qui commençait à lui donner la migraine, et passa une main lasse dans ses cheveux en baillant de façon sonore. Elle frotta un instant ses yeux fatigués avant de se diriger vers son armoire de saisir quelques affaires et d'entrer dans la salle de bain pour aller à la douche. Elle passa dix bonnes minutes sous le jet d'eau chaude et sortit de la cabine pour se sécher. La pièce pleine de vapeur d'eau et la vitre embuée étouffaient un peu la jeune demoiselle qui entrouvrit sa porte pour faire sortir la chaleur. Une fois sèche elle enfile ses sous vêtement DIM, et son uniforme raccourci. Elle noua lâchement sa cravate et pris sa sacoche en regardant son emploi du temps et en mettant par automatise ses ballerines. Et bien à priori elle commençait par littérature anglaise. Elle soupira mais s'y rendis d'un pas résigné en s'attachant rapidement les cheveux en une queue de cheval haute qui laissait voir son visage fermé très légèrement maquillé d'un trait de crayon sous les yeux et d'un peu de blush sur les joues.
Kristen arriva juste au moment ou la sonnerie retentit et entra pour s'installer au troisième rang. Elle sortit ses affaires et commença à jouer avec son crayon en écoutant distraitement le prof qui leur annonçait qu'ils commenceraient l'année avec Hamlet. Un classique. Comme les autres, elle resta silencieuse de longues minutes puis prenant ce pauvre prof en pitié lâcha sans prendre la peine de lever la main.
"Hamlet, Prince de Danemark est une tragédie de William Shakespeare, l'une de ses œuvres les plus connues, ainsi que sa plus longue pièce de théâtre."
Elle soupira puis rajouta.
"La replique la plus connue de cette pièce est : To be or not to be: that is the question: Whether 'tis nobler in the mind to suffer The slings and arrows of outrageous fortune... Ce qui veut dire pour les incultes..." Elle avait dit cette dernière phrase avec une intonation moqueuse.
" Être, ou ne pas être, c’est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante... " Elle regarda la prof puis recommença à jouer avec son crayon comme si de rien était ne faisant pas attention aux quelques murmures derrière elle. Et oui, la reine des pestes avait lu Hamlet... Et oui, elle était intelligente, et sûrement plus que la plupart des élèves de l'école, même si elle s'abstenait de le montrer en général. | |
| | | Wayne Scott |S[ii]mply Pretty Boy| Broken Heart_*
Nombre de messages : 2020 Age : 34 Age : 19 ans Love : Kristen... ♥ Something to say ?? : It's never meaningless to love someone, no matter how much pain it causes.. Date d'inscription : 25/04/2007
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| Sujet: Re: Litterature Anglaise - Classe A du Second Level Dim 13 Mai - 22:16 | |
| [Oo je viens de voir le résultat de mon post, je m'excuse vraiment pour sa longueur Si cela dérange le/la suivant/e, qu'il/elle me le fasse savoir et je l'éditerais.] « I've had enough, enough of you Enough to last a life time through So what - what do you want from me? Got no words of sympathy and if i go around with you » Aux premières notes de la chanson déversée par son réveil ambulant qui se trouvait à quelques centimètres de son oreille, un grand sourire barrant son visage, Wayne eut une réaction pour le moins rapide, il se recula tellement vite que sa tête heurta le mur, l’envoyant pour quelques secondes au pays des cauchemars d’Alice, sa conscience partant en vrille sous la subite douleur. Retenant un « connard » des plus étonnants de sa part, il pinça ses lèvres et se massa le cuir chevelu à l’endroit même où il s’était violemment cogné la tête. Et puis la douleur s’effaça peu à peu comme les vagues s’échouant sur la plage laissent de nouveau le sable vierge de toute présence humaine, du moins aux abords.
Cessant toute rêverie, eh oui car bien souvent en songeant à une plage vierge, il avisait de nuit, une belle brunette, cheveux au vent, ce même vent qui jouait dans sa jolie robe blanche et la faisait quelque peu flotter autour de ses membres graciles, elle se retournait alors et son air doux frappait le jeune homme, comme elle était belle…. Si cet instant de quasi béatitude frappa Wayne avec tant de réalisme, c’était parce qu’il en était là, dans ce rêve merveilleusement troublant mais si empoisonné, lorsque David l’avait réveillé avec cette chanson qui signifiait tant de choses. D’ailleurs ce dernier réapparut et le sportif se mit en quête de vêtements puis s’enferma à son tour dans la salle de bain pour en ressortir un bon quart d’heure plus tard, frais et dispo, laissant derrière son passage, une entêtante senteur de vanille additionnée à son parfum. Cette odeur de vanille sur sa peau lui donnait terriblement faim tant elle était réaliste.
En boxer CK, il attrapa sur un fauteuil son uniforme, sans grand enthousiasme, se rappelant soudainement qu’avoir cours, tout aussi ennuyeux que cela pouvait être, signifiait avoir Kristen sous les yeux de nombreuses heures et à cette pensée, son cœur se serra. Il avait pourtant pris l’habitude des sourires faits de larmes, des sanglots étouffés dans l’oreiller. L’habitude de ce coeur qui se serrait, qui s’étouffait d’une douleur trop vive. Il avait aimé et appris à ne plus aimer. Il avait brûlé d’indifférence, à défaut d’amour. Pourtant rien n’avait changé, absolument rien. Le jeune homme n’avait fait que se mentir, se voiler la face. Il n’avait pas appris à ne plus aimer et s’il avait brûlé d’indifférence, ce n’était que vis-à-vis de sa propre douleur. Aujourd’hui encore, il l’aimait mais ses yeux restaient effrontément secs, du moins devant les autres.
Le footballeur passa rapidement son uniforme, lissa par habitude son pantalon, jeta un dernier regard à sa chambre déjà désertée par David et enfila son blazer. Puis sans autres gestes inutiles, excepté celui vers son sac, il quitta la chambre, passa sa main dans ses cheveux, n’aimant pas trop l’effet donné par l’après douche, c’est-à-dire qu’ils étaient beaucoup plus « sages » puisqu’il ne mettait plus de gel, ignorant par la même qu’il était d’autant plus craquant comme en attestait les regards féminins.
Néanmoins, le jeune homme ne les voyait pas, songeant à la discussion qu’il avait eu avec Manuel la veille. Son parrain l’avait écouté, réconforté et conseillé comme à son habitude, lui disant qu’il y avait forcément une bonne explication, qu’il suffisait de la trouver et au final, en entendant la respiration rapide et hachée de son filleul, Manuel lui avait suggéré de se trouver une petite amie qui saurait lui faire oublier sa Juliette. Mais il ne comprenait pas, Wayne ne se sentait ni l’âme, ni la carrure d’un Roméo si tant est que le rôle lui fut accordé, le jeune homme l’aimait, voilà tout. Et si l’aimer de tout son être pouvait être annihilé par n’importe quelle fille, il ne l’aimerait déjà plus. Mais à travers les autres, c’était elle qu’il voyait parce qu’en dépit de tout ses efforts, il ne voulait qu’elle. Elle et personne d’autre.
La sonnerie rappela l’élève de la Prestigious Academy à la dure réalité, il vit Kristen s’engouffrer à peine avant lui dans la classe et ne s’attarda pas dans le couloir. Une fois dans la salle, au lieu de se mettre non loin d’elle, il choisit comme à son habitude, le cinquième rang, sachant que de toute façon, à moins de tourner le dos à la classe entière, il l’aurait toujours dans son champ de vision. Wayne s’installa et sans prêter trop d’attention au prof qu’il avait salué en entrant, commença à griffonner sur une feuille. Cependant, il commençait à prendre en pitié ce cher William car aucun de ses camarades ne se décidait à répondre.
Alors même qu’il s’apprêtait à prendre la parole, son stylo toujours entre ses doigts, effleurant à peine le papier, le jeune homme reconnut la voix de sa dulcinée qui s’élevait, brisant un silence pesant. Son intervention l’étonna, n’étant plus guère habitué à ce genre de réactions de sa part. Se pouvait-il qu’il ait encore du bon en elle ? Se surprenant à l’espérer, le sportif l’écouta, presque religieusement, contrairement à bon nombre de leurs condisciples. N’aimant guère les réflexions qui suivirent l’intervention de Kristen, le footballeur renonça à sa tranquillité pour prendre à son tour la parole, sachant qu’après cela, lorsque le silence reviendrait, tous cesseraient leurs mesquineries puisqu’ils ne s’en souviendraient plus.« Ce que n’a pas mentionné Kristen, probablement parce qu’elle pensait que tout le monde avait lu la pièce, c’est l’histoire de la pièce. Hamlet est comme elle l’a dit, un jeune prince du royaume du Danemark. Son père fut assassiné par son propre frère, Claudius. Celui-ci, se moquant royalement des droits à la succession d’Hamlet, s’approprie à la fois la femme et la couronne du père. Mais c’est sans compter sur le spectre du père d’Hamlet qui lui révèle toute la vérité. » Wayne s’arrêta, livre en main comme pour appuyer sa thèse, jaugeant l’intérêt qu’on lui portait avec un léger sourire. Bien. Tous étaient attentifs donc tout se déroulait comme prévu.« On pourrait alors croire que cette pièce n’est qu’un pauvre tragédie de la vengeance puisque tous les éléments y figurent : Hamlet a l’obligation de tuer Claudius pour venger le meurtre de son défunt père mais également l’usurpation et l’adultère. Et Hamlet y parvient à la fin de la pièce. Mais Hamlet est beaucoup plus que cela, Shakespeare l’utilise comme prétexte pour remuer toute une série de thèmes centraux, comme beaucoup d’auteurs. » Son regard effleura la jeune femme qui avait volé au secours du professeur, démontrant son intelligence si contestée par ce fait même. Elle était cultivée mais lui l’était également, pourtant ce n’était pas pour en imposer qu’il avait pris la parole. Le sportif n’avait pas pu s’empêcher de l’aider à son tour, se doutant qu’intérieurement elle ne serait pas insensible aux remarques de leurs camarades ou du moins il le souhaitait. Cela lui prouverait une des rares choses qu’il avait besoin de connaître. Était-elle toujours celle dont il était amoureux ?« Mais il faut savoir qu’Hamlet n’est pas original. Je veux dire qu’il semblerait qu’on puisse trouver son origine dans une saga populaire irlandaise dont Snaebjörn fut le premier à en conter l’histoire. Ce qui fut repris bien plus tard par Saxo Grammaticus dans son Historia Grammatica vers la fin du 12ème siècle. Dans cet ouvrage latin, le futur personnage de Shakespeare apparaît sous le nom d’Amleth dont le récit fut vraisemblablement inspiré de l’histoire classique de Lucius Junius Brutus…. » Il s’arrêta, conscient qu’il pouvait parler durant des heures de cette pièce qu’il avait tant appréciée, suite à une suggestion de Manuel. Par la même occasion, Wayne espérait titiller Kristen puisque avec un si long discours, il venait de réduire presque à néant son coup d’éclat. Il voulait seulement susciter une réaction chez elle. L’aurait-il ? Soupirant, le footballeur, balaya la classe du regard, avec un demi-sourire. Ce n’était pourtant de l’arrogance qui justifiait son sourire, c’était plutôt de voir à quel point quoi qu’il dise, on l’écoutait. Pour la première fois, il fut conscient de l’influence qu’il exerçait sur les autres et profitant de cette pensée, il rajouta :« Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille vivement. Shakespeare est un de mes auteurs préférés car je le trouve brillant et ses récits sont à mes yeux intemporels. Hamlet en fait partie bien qu’il ne soit certainement qu’inspiré mais en occultant ça, Hamlet est un personnage si riche, si complexe et énigmatique qui est à la fois opaque et tellement transparent. C’est véritablement une pièce intéressante... » | |
| | | Kristen Jones
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| Sujet: Re: Litterature Anglaise - Classe A du Second Level Lun 14 Mai - 0:01 | |
| La brunette était donc assise à sa table, jambes croisées, agitant son stylo qui tapotait de façon régulière contre la table ce qui semblait énerver plus d'un élèves, mais ce n'était pas comme si la jeune femme prenait en compte le bien être des gens qui se trouvaient autour d'elle. Surtout quand les dits gens sont des gosses de riches prétentieux et stupides qui pour la plupart ne l’aiment pas. De toutes les façons elle aimait faire ça, ça la détendait et le bruit régulier du plastique cognant contre le bois l'apaisait et si ça ne plaisait pas aux autres et bien c'était la même chose. Ce n’était pas comme si elle allait faire selon le bon vouloir d’une Evans, d’une Steal ou d’un Finn peut importe le pouvoir que leur procurait leur nom. Kristen faisait comme elle l’entendait et se fichait pas mal des regards noirs ou des menaces sourdes. Ce n’était pas ce genre de choses qui l’effrayaient ! Elle avait détourné ses yeux du prof pour les reportés donc sur sa merveilleuse activité qui était d’agiter son stylo au dessus de sa table. Elle n'avait pas répondu pour ensuite sourire et montrer à tout le monde qu'elle en avait dans le crâne. Non, ça elle n'en avait strictement rien à faire et de toutes les façons sa réputation était déjà bien ancrée dans tous les esprits et elle aurait beau se démener pour être aussi intelligente qu’une Brain elle n’en resterait pas moins « The Bitchy Queen » autrement dit la fille qui n’a rien dans la cervelle. Et si elle réussissait à avoir de bons résultats elle savait déjà ce que dirait les petites commères. Qu’elle avait triché ou qu’elle s’était débrouillée pour faire augmenter sa note en draguant le prof par exemple. Mais Kristen ne faisait plus attention à tout cela, de toutes manières, elle s’était forgée elle-même sa réputation et ce n’était pas le genre de personne à s’encombrer de regrets. Elle avait atteint un stade de non retour mais avait tout de même acquis assez de notoriété pour que lorsqu’elle passe dans les couloirs les ragots s’apaisent. Les gens l’aimaient, l’envient ou la détestent, mais elle ne laisse personne indifférent. C’était pratique mais aussi assez ennuyant parfois.. M’enfin c’était une question d’habitude après. Breffons, la demoiselle regardait donc son stylo attendant que le prof dise quelque chose lorsqu’elle entendit quelqu’un parler derrière elle. Elle fronça les sourcils en entendant son prénom et appuyant un de ses coudes sur sa table se retourna légèrement pour pouvoir voir celui qui la reprenait. C’était Wayne, Wayne Scott un Sport’Boyz particulièrement populaire et apprécié. La preuve en était que tous les élèves de la classe le regardaient et l’écoutaient dans un silence quasi religieux, avalant ses paroles et certaines filles bavant presque sur leur pupitres rien que d’entre le son de sa voix. Limite si il n’y avaient pas quelques uns de ces demoiselles qui luttaient pour ne pas tomber dans les pommes ! Pathétique. Elle préféra donc écouter ce que disait le brun et ne put s’empêcher de pincer légèrement les lèvres en entendant tout ce qu’il disait. Dire qu’elle avait voulut juste aider le prof et qu’à présent un autre élève venait faire démonstration de son intelligence. Peut être cela lui plaisait il de l’humilier ainsi ? Lorsque les yeux du jeune homme glissèrent sur elle, elle fronça les sourcils et se retourna, décidant de tourner le dos à ce jeune homme qui se plaisait à réduire à néant le peu de choses qu’elle avait dite. La tête posée dans sa main et le coude sur la table, la demoiselle ruminait en silence se préparant déjà à riposter. Surtout que l’argumentation et l’analyse de Scott rejoignaient en de nombreux points la sienne. En fait si elle avait du dire ce qu’il avait dit elle aurait sûrement dit les choses de la même façon. Mais ça il était hors de question qu’elle l’avoue et l’accepte. Hors de question qu’elle se laisse marcher sur les pieds. Kristen s’était assise de côté de façon à pouvoir avoir un œil sur cet insolent (x’D) et sans s’en rendre compte, comme elle, le faisait souvent lorsqu’elle réfléchissait intensément, elle avait commencée à mordiller la lèvre inférieure la malmenant durement. Lorsque Wayne eut terminé son monologue la jeune femme plissa les yeux tout se mélangeant dans sa tête. Que dire ? Quoi dire ? Elle se serait bine masser les temps mais l’illumination finit par venir et son regard s’éclaira. Elle arrêta enfin de mâchouiller sa lèvre à présent rougie et reprit la parole.
« L’un des grand intérêt de la pièce se sont les monologue d’Hamlet. Hamlet nous donne sept monologues, tous centrés sur les grands thèmes existentiels : le vide de l’existence, le suicide, la mort, la souffrance, l’action, la crainte de la mort qui retarde les décisions les plus fermes, la crainte de l’au-delà, l’avilissement de la chair, le triomphe du vice sur la vertu, l’orgueil et l’hypocrisie de l’être humain, la difficulté d’agir sous le poids d’une réflexion " qui fait de nous des lâches ". Il nous livre aussi, dans le dernier acte, quelques remarques qu’il fait dans sa conversation avec Horatio au cimetière et qu’il convient de placer dans le même contexte que les monologues car les thèmes de la vie et de la mort en général et de son attitude en face de sa fin à lui en particulier y reviennent constamment. »
Elle se tut et regarda à son tour Wayne, comme pour le narguer et ne quitta plus le regard du jeune homme. Comme si elle ne parlait pas au professeur pour faire avancer le cour mais bien à lui là ! Scott Wayne. Elle continua donc.
« Le Hamlet du premier monologue est un homme révolté, dégoûté des " souillures de la chair, " et qui ne voit d’autre issue à son dégoût que la mort. Pour se libérer de l’emprise de cette chair, il faut se débarrasser de celle-ci, il faut donc soi-même mettre un terme à son existence. Mais voilà : l’Éternel, Dieu, nous dit-il, interdit que l’on agisse ainsi. C’est encore Dieu qui gouverne le monde et Hamlet obéit à ses injonctions. Il n’est plus question de cela dans " Être ou ne pas être. " Hamlet s’y interroge sur le sens de la mort en dehors de toute considération religieuse et pose le dilemme en des termes d’une simplicité limpide. Dans le premier monologue, Hamlet obéit aux interdits ; dans le deuxième, il imagine et rationalise. Il décide donc de rester en vie, pour le moment du moins. Mais il va plus loin, bien plus loin. Tout au long du dernier acte, il anticipe le tableau final. Là où un autre dramaturge aurait donné à Hamlet mourant un long discours sur la mort, Shakespeare fait dire à Hamlet ces quelques mots d’une simplicité déroutante : " Mais le reste est silence. " Car Hamlet avait déjà tout dit. Voici Hamlet en rage, en fureur, grossier, s’injuriant presque. Enfin, nous dirons-nous, il sort ses tripes. Mais il n’est pas fou. Reprenant ses esprits, il met au point un stratagème qui amènera le roi à se trahir. C’est du Shakespeare au sommet de son art théâtral, imprimant au verbe de Hamlet des changements de ton incessants, des montées furieuses entrecoupées de courts moments de profonde dépression ou de questionnement incrédule. »
La jeune femme s’arrêta un instant presque à bout de souffle, les joues rosies par la passion avec laquelle elle avait prononcé ces mots. Après avoir inspiré lentement elle reprit plus calmement.
« On peut faire trois remarques liées à ces monologues. »
Elle se tut pour accentuer encore un peu plus les paroles qu’elle allait dire.
« La densité de la pensée de Hamlet est extraordinaire. On peut remarque qu’en effet pas un mot ne se perd, chaque syllabe, chaque son exprime la profondeur de sa méditation et l’intensité de son émotion. Le spectateur ne peut qu’être hypnotisé et subjugué par ce que le protagoniste exprime. Ensuite la langue est admirablement belle. Tout le monde sait que Shakespeare était amoureux des mots. Ces monologues sont des morceaux de poésie pure, écrits en vers libres, soutenus par une cadence pleine d’une mélodie tantôt douce, tantôt rocailleuse, d’un rythme lent ou rapide, nous offrant en tout cas des surprises à chaque vers. Et enfin, on peut comprendre ces monologues sont en fait l’intrigue cachée de la pièce car, si on les met bout à bout, on s’aperçoit que le personnage de Hamlet subit une évolution qui n’est, dans le fond, qu’une synthèse de l’histoire de la pensée humaine de la Renaissance à l’existentialisme du 20e siècle. »
Elle avait fini…Elle s’autorisa même un petit sourire joyeux mêlé d’autosatisfaction. Surtout lorsqu’elle remarqua que personne n’avait prononcé mot durant son propre monologue. Son sourire en coin s’étira un peu plus alors qu’elle se retournait de nouveau pour faire face au prof. | |
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