Starry Night (Pv:Taylor Winston)

Invité

La journée était enfin finie pour le jeune Jeff David, et pour sûremment la plupart des habitants de New York. Une journée, qui malgré les apparences, fut extrèmement longue et ennuyeuse pour l'étudiant en dernière année à la Prestigious Academy. Un des enseignants avait exigé à ses élèves (dont Jeff faisait parti) de faire un dossier complet sur un sujet très spécifique: Pour faire régner la Justice, suffit-il de faire appliquer le Droit ? Sujet passionnant n'est-ce pas ? En temps normal, Jeff se serait passé de se travail qu'il jugeait inutile, mais étant donné qu'il avait parié avec un pote qu'il le ferait sérieusement, il se devait de tenir parole dans le but de gagner une somme non négligeable...

Bref, il avait passé pas moins de quatre heures dans son trente mètre carré, et son esprit commençait à s'éloigner du travail qu'il avait presque achevé... Mais ne pouvant plus vraiment se concentrer, Jeff décida de poser son stylo et de se changer les idées. Et puis bon... Il lui rester encore pas mal de temps devant lui avant de rendre son devoir, donc il remettrait la fin de celui-ci à plutard.
Le jeune homme jetta un rapide coup d'oeil à sa montre, qui indiquait déjà vingt heure. Puis, il fixa un instant la fenêtre de sa chambre. La nuit était déjà tombée, et le ciel, étant parfaitement dégagé, laissait apparaître de magnifiques étoiles scintillantes. Jeff éteignit sa lampe de bureau, puis prit son blouson en cuir noir, et sortit de sa piaule d'étudiant, en prenant bien soin de fermer sa porte à clef. Vêtu d'un simple Jean foncé, d'un tee-shirt blanc, et de sa veste, Jeff déambula dans les couloirs de la résidence, tout en téléphonant à un taxi. Oui oui, un taxi ! La voiture de l'étudiant était en effet en révision, donc il n'avait pas vraiment d'autre moyen de transport que ses jambes. Mais Jeff n'avait pas l'intention d'aller juste faire un tour là en bas, il voulait à tout prix s'éloigner du campus pour respirer l'air frais, le vrai ! Le jeune homme patienta quelques minutes devant le bâtiment, avant que son taxi n'arrive. Il monta dans le véhicule jaune, et donna sa destination au chauffeur:

- "Central Park, s'il vous plait."

Le taxi s'y rendit rapidement, à 20h du soir, pratiquement tous les employés avaient quitté leur travail, donc le traffic s'avérait mince. Jeff paya furtivement le chauffer (bien que le tarif lui parut légèrement exagéré), et descendit du véhicule, qui fila à toute vitesse. Le jeune homme porta ensuite le regard sur le parc, qui semblait bien silencieux. Les alentours parraissait sinistres, pas un chat dans les rues, rien, personne. Bah, on ne pouvait pas rêver mieux pour avoir une tranquillité absolue.
Jeff pénétra alors dans Central Park, dont le seul bruit s'avérait être le hululement d'un hiboux. Marchant mains dans les poches, il observait les magnifiques étoiles au-dessus de lui. C'est fou comme un si simple ciel étoilé arrive à vous emmener loin de l'endroit où vous vous trouvez...

Et oui, bien que le côté Bad'Boy (comme on dit à la Prestigious Academy), de Jeff primait toujours, il possedait néanmoins un petite passion (cachée) pour l'astronomie, ainsi qu'une grande sensibilité. La Beauté des choses le captiverai éternellement...
S'évadant bien au-delà de Central Park, le jeune homme continuait sa route, là, tête en l'air, admirant la nuit. Perdu dans ses pensées éloignées, il retourna soudainement à la réalité lorsqu'un violent choc entre lui, et quelque chose, ou quelqu'un, se produisit. Sur le coup, le jeune homme ne comprit pas ce qui venait de se passer. Il s'était retrouva là, au sol, et n'avait aucune explication à apporter. Redescendant alors sur Terre, il apperçut une personne en face de lui, au sol elle aussi. Un éclair traversa l'esprit de l'étudiant, qui venait de réalisé qu'en fait, il avait heurté cette jeune femme. Jeff se releva aussitôt, et lui tendit sa main droite pour l'aider à se relever, tout en s'excusant:

- "Je suis vraiment désolé, je ne vous ai pas vu, j'étais.... Disons... Absent."

Sur le coup, l'obscurité du parc ne permit pas à Jeffrey de bien distinguer la demoiselle qu'il venait de faire tomber sans le vouloir, mais il put tout de même deviner sa magnifique chevelure blonde, bien qu'il aurai voulu appercevoir les traits son visage. Quoiqu'il en soit, il espérait qu'elle ne lui en voulait pas trop, et s'excusa une nouvelle fois...

Dans la sombre cour centrale, la jeune étudiante Taylor Winston avait dansé un bon moment de la soirée, les yeux bandés d’un châle noir en moire de soie, son coup de cygne très étiré, la tête penchée tantôt à droite, tantôt à gauche ; suivant les pas de danse ses bras ondulaient, graciles, les mains empoignant la rose qui s’était trouvée posée sur une table en marbre, ses pieds nus avaient frôlé le parquet fait de bois, ses vêtements moulants avait laissé voir un corps stylisé, bien que robuste, les hanches étroites, une poitrine petite, les cuisses musclées.
Taylor avait exécuté des pirouettes et autres pas de bourés, sa robe balayant le vent. Les piques de la rose rouge avait coupé l’air, elle tendait son apaisement à un ami imaginaire. Sa longue tresse blonde avait battu du vent et provoqué un sifflement comme de flèche ou de boomerang de retour après un large cercle. En même temps qu’elle dansait, elle avait entonné une joyeuse mélodie d’une voix aigüe.
La jeune femme avait ensuite deviné alors que son frère contemplait ses mouvements, caché derrière la porte principale entrouverte. Taylor se trouvait à ce moment-là de la soirée chez ses parents après une journée soutenue de cours.
Lasse de danser, elle s’était immobilisée d’un coup.
« Peter, sors d’ici ! », avait-elle dit, contrariée, mais surtout honteuse d’avoir été prise sur le fait.
Le jeune homme qui avait son âge –puisqu’ils étaient jumeaux- était sorti avec un air de défi, le torse nu, les jambes courvertes d’un pantalon bouffant ; il avait entonné un poème de ceux que lui avait laissés écrits de son grand-père.
La sœur avait imité son phrasé, chantant en écho la voix de Peter et prenant sur lui l’avantage par la transparence du timbre. Tous deux avaient dansé –bien que Peter n’eût jamais un très bon danseur- et leurs silhouettes avaient composé des figures hermétiques sous la pénombre de la nuit et des quelques gouttes qui tombaient teintes d’argent par les reflets de la lune : délicieuses orchidées, plantes merveilleuses, lettres, tendres paroles.
Puis Peter avait remarqué que sa sœur sautait de plus en plus haut, et qu’elle tardait considérablement à redescendre. Parfois elle était restée suspendue entre la brume et les toits, à d’autres moments il semblait que les branches des arbres l’avait attrapé et la balançaient avant de l’abandonner à son sort à la vitesse de l’eau d’une cataracte.
Ce fut alors comme une révélation pour le jeune Peter. Soudain il l’avait arrêté en la saisissant par le poing :
« Tu as beaucoup changé, tu es devenue très bizarre depuis que papa est parti. Raconte-moi ce qui t’arrive », l’avait-il prié.
Taylor avait lentement relevé son foulard, ses yeux semblaient vides, mais avaient à l’intérieur deux lumières argentées qui brillaient. Deux étoiles s’étaient introduites dans ses orbites et emparées de son regard.
Elle n’avait alors su dire un mot. Toute cette histoire d’adultes l’avait pertubé et elle ne savait plus quoi dire, ni penser. Son père était parti mais sans doute pas de manière définitive. Il avait raconté en quelques mots qu’il devait rejoindre Washington DC pour une quelconque affaire mais lorsque Taylor avait regardé sa mère, Marlene, le laisser partir, le regard dans le vide, elle avait compris que quelque chose ne tournait pas rond. C’était il y a désormais deux semaines et l’étudiante n’était pas revenue sur cet incident avec sa mère. En effet, ses études lui prenaient beaucoup de temps et puis parce que Marlene était elle-aussi très occupée. Mais elle avait parfaitement compris que rien ne se passait comme d’habitude.

Peter l’avait par la suite laissé seule prétextant un mal de tête. Taylor avait un peu continué ses mouvements souples et gracieux avant de vouloir passer à autre chose.
Après un rapide passage par sa chambre où elle avait troqué sa robe pour un chemisier en soie rose pâle Max Mara et un jean plutôt foncé Armani, Taylor avait passé quelques minutes à se vernir les ongles comme à son habitude. Ca en était devenue en quelque sorte une maladie. Impossible de se passer de son pot de peintures pour ongles.
Après avoir glissé ses fins pieds dans une paire de ballerines Minelli, la jeune étudiante de vingt ans avait prévenu sa mère qu’elle comptait faire un tour à Central Park, parc qui se trouvait à quelques centaines de mètres de leur domicile.
Les cheveux remontés en queue de cheval, elle avait descendu la rue avant de pénétrer dans ledit lieu.

La nuit était tombé depuis longtemps mais cela importait peu à Taylor. Elle voulait se changer les idées et voir autre chose que son frère et sa mère même si elle les voyait peu lors de la semaine car elle se trouvait à l’académie. Elle avait noué un gilet à sa taille bleu marine que finalement elle enfila sur ses fines épaules. Il ne faisait pas froid mais le vent soufflait légèrement faisant ainsi relevés ses quelques mèches rebelles qui lui tombaient sur le visage.
Les traits de son visage ce soir étaient plus tirés, sans doute à cause du stress de sa semaine où les professeurs avaient été particulièrement exigents.
Miss Winston marchait le long des allées faites de pierre et de petits graviers. Seule la lune éclairait son chemin même si à quelques endroits se trouvaient des lampadaires.
Alors qu’elle marchait tête baissée, les yeux rivés sur ses pieds, Taylor se heurta à quelqu’un et s’était retrouvée par terre. Ne comprenant pas ce qui s’était passé, elle était restée là, assise, à regarder autour d’elle. Légèrement effrayée par ce qui venait de se produire, elle remarqua qu’un jeune homme s’adressait à elle. Visiblement le choc avait eu lieu avec lui. Il se relevait et lui tendit une main pour qu’elle se lève.
Elle posa sa petite main dans la sienne et s’excusa à son tour :

« Ce n’est rien… Moi non plus, à vrai dire, je ne regardais pas où j’allais… »

Debout, Taylor époussiéra rapidement son jean et son gilet avant de relever les yeux vers l’homme. Elle ne distingua que sa carrure un peu imposante et ses cheveux en bataille.
Après avoir passé une main sur son visage et plus précisément pour déplacer une mèche qui lui tombait une nouvelle fois sur les yeux, Taylor esquissa un petit sourire gêné mais après coup, elle pensa qu’il ne l’avait peut-être pas vu puisqu’il faisait très sombre.

Invité

Fine et d'une extrême douceur, telle était la main de la jeune femme au contact de celle de Jeff. Inconsciement, ce dernier aurait bien souhaité que ce contact se prolonge, mais il finit par lâcher la main de Taylor, et celle-ci frotta son pantalon (d'un geste radieux d'ailleurs...). Elle s'excusa à son tour, bien que Jeff était persuadé que cet "accident" était entierement de sa faute. Marchant tête en l'air, les mains dans les poches qui plus est, il n'avait absolument pas vu la jeune femme arriver, puisqu'il était bien trop préoccupé à observer ce magnifique ciel étoilé. Oui oui, c'était bien sa faute, c'est fou comme il pouvait être distrait en ce moment... Peut-être parce que ses parents et lui s'étaient encore une fois engeuler l'autre soir...

En effet, Jeff ne cessait pas de penser à un plan pour faire comprendre une fois pour toute à ses parents qu'il en avait assez d'eux, qu'il serait majeur dans un an, et qu'il souhaitait avoir plus de libertés dans sa vie d'étudiant. Ses parents étaient effectivement sans arrêt sur son dos, cherchant toujours à faire de lui un modèle. Ce n'est pas très réussit d'ailleurs... Depuis bien longtemps, Jeff essayait de leur inculquer qu'il ne voulait pas être comme eux, quelqu'un de populaire et exemplaire, non, lui tout ce qu'il souhaitait, c'était juste passer une vie tranquille, sans qu'on l'emmerde pour tel ou tel problème, sans qu'on lui dicte les mots qu'il devait prononcer, sans qu'on l'oblige à s'habiller contamment en costard cravate, sans qu'on le force à aller à des receptions d'hommes d'affaires pour juste faire de la présence et montrer que ses parents ont bien réussi dans le vie, et ont su éduquer leur enfant. En un mot, ce que le jeune homme demandait, c'était juste son indépendance...

On croit toujours qu'être un enfant de riche est un avantage absolu, mais en fait, c'est bien plus compliquer que cela ne parraît, tout du moins, dans le cas de Jeffrey David.
Il n'a jamais pu cotoyer l'enseignement public, il fut toujours inscrit dans des établissements privés par ses parents qui ne songaient qu'à sauvegarder leur image de couple modèle. L'éducation qu'il suivit fut pour lui extrèmement dure. Il fallait toujours bien se tenir, ne pas mettre les coudes sur la table, remercier Dieu avant chaque repas, rester bien droit sur sa chaise, ne pas sortir de table pour aller jouer avec les autres enfants à côté... Bref, vous parlez d'une enfance... Jeff avait vraiment du mal à rester calme lorsqu'on lui dicter ce qu'il devait faire. Subissant parfois les coups de son père, c'est seulement au lycée qu'il se démarqua plus, puisqu'il avait alors le courage de le faire. Le truc, c'est que cela n'a absolument pas plu à ses parents, qui l'envoyèrent directement à la Prestigious Academy. Tout au long de ces vingt dernières années, Jeff n'a donc pu choisir son parcours scolaire... Il était toujours envoyé dans les meilleures écoles et fillières possibles, sans qu'on lui demande son avis... Bien triste...

Bref, s'il était sorti se soir là, c'était bien entendu pour se vider la tête de toutes ces choses, même si cela s'averait difficile, puisqu'à cause de ces mauvaises pensées, il avait bousculé une jeune femme involontairement. Celle-ci venait de marmonner qu'elle n'avait pas regarder où elle allait. Etait-elle aussi préoccupée que le jeune David ?
Taylor, maintenant sur ses deux jambes, déplaça une mèche rebelle, laissant ainsi apparaître son doux visage. Un lampadaire s'alluma soudainement à quelques mètres de là. La Municipalité devrait vraiment changer l'horaire de mise en marche des lampadaires de Central Park, afin d'éviter les probables collisions entre piétons, surtout si ces derniers sont distraits... Le yeux de Jeff se reportèrent ensuite sur la demoiselle en face de lui. Il pouvait mieux la distinguer à présent, et lui rendit son sourire gêné.

- "On dit souvent que se rendre à Central Park en pleine nuit s'avère dangereux, je comprends mieux pourquoi. Rien de cassé ?" fit-il d'un ton amusé...

Il faut dire que la situation était assez burlesque. La probabilité que deux personnes, un jeudi soir, en plein parc alors qu'il n'y a générallement pas un chat à cette heure-ci, se "rentrent dedans", était infime... Et pourtant...
Jeff, qui regardait toujours Taylor, se demanda alors si ils ne s'étaient pas déjà croisés ailleurs. Il était en effet certain de l'avoir déjà vu quelque part, mais où...

Le rythme est tellement puissant. Le bruit vif des claquettes semble étreindre chacun de nos mouvements. On devient notre propre source d'inspiration. Ce ne sont pas les gestes secs qui accompagnent cette musique entraînante mais plutôt des poignets cassés et de longues et douces courbes dessinées dans l'air. L'engouement se fait inévitablement. Toute une ville poursuit une soirée d'été sous le soleil couchant par des continuels pas, marqués par les talons ou la pointe des pieds.
Surgissent alors des journées d'enfance passées à Megève où les Winston allaient skier sur les pentes dorées de neige et où le soleil rosissait leurs pommettes blanches. Le bruit des skis dévalant les pistes résonnait dans le mont où l'épaisseur de l'amas blanc les engloutissaient, les bâtons crispés à leurs mains piquaient le sol et laissaient des marques profondes. Cette herbe blanche s'étendait à perte de vue, comme un chemin que l'on suit sans savoir pourquoi mais qui nous laisse nous évader dans notre imagination. Le soir, l'odeur du bois du châlet avec la chaleur d'un feu dans la cheminée ravivait leurs esprits fatigués. Leurs corps, lasses de cette épreuve, les entraînaient dans une dernière lutte.

Taylor Winston marchait lentement dans Central Park, les mains dans les poches, songeant à cet hiver passé à Megève. La famille Winston avait l'habitude depuis longtemps d'aller dans cette station de ski mais depuis deux ans, il n'en était plus rien. En effet, le père de Taylor en eut assez d'aller à Megève tous les ans. Il voulait voir autre chose que la France et l'idée d'aller skier en Suisse n'avait pas plus à Marlene qui adorait la France. Cela avait été une source de conflit et peut-être était-ce à cause de ça, ou peut-être un petit peu, que Charles Winston était partit quelque temps à Washington DC ou ailleurs pour réfléchir sur son mariage. Quant à Marlene, depuis les deux semaines, elle était restée chez elle, à ne plus sortir pour regarder les albums photos de la famille. Taylor ne l'avait pas revu excepté lorsqu'elle l'avait appelé il y a trois jours mais elle avait évité avec soin le sujet, ne voulant pas froisser sa mère.

Ce fut alors qu'elle se cogna à quelqu'un et que tous deux s'excusèrent. Honteuse, il était appréciable pour Taylor qu'il n'y ai pas de lumière ainsi elle pourrait rester anonyme. En effet, qui reste à se présenter avec un quelqu'un qu'on a bousculé alors qu'il fait nuit ? Peu de gens prenaient la peine de se connaître. Chacun s'excusait et puis repartait de son côté. C'était ainsi la vie.
Le jeune homme l'aida à se relever, geste qu'apprécia Taylor, puis un lampadaire s'alluma près d'eux ce qui permit à la jeune femme de voir le visage de l'homme.
Celui-ci était plutôt grand, brun et possédait un visage plutôt oval. Elle remarqua avec peine ses yeux marrons/verts qui étaient rivés sur elle. Inconsciemment, Taylor baissa les yeux. Elle n'aimait pas vraiment être fixée par les gens, et d'autant plus par des inconnus. Elle n'arrivait pas à soutenir leur regard.
Puis elle se décida à relever les yeux. Tout de même, elle n'était plus une enfant. Elle vit son petit sourire gêné qui suivi le sien et elle l'écouta attentivement.

« C'est vrai que sortir en pleine nuit n'est pas très sécurisant mais quand on ne trouve pas le sommeil, c'est le meilleur remède pour faire passer le temps », dit-elle à sa suite.

Puis il lui demanda si elle n'avait pas eu mal lors de leur choc.

« Non ça ira, je ne suis pas en sucre tout de même », répondit-elle, légèrement amusée par sa question.

Alors qu'elle continuait de le regarder avec le peu de lumière que diffusait le lampadaire, Taylor remarqua qu'il semblait réfléchir sur son compte. Elle fronça les sourcils se demandant ce qui se passait.
Ne pouvant pas retenir sa curiosité, elle demanda en passant une main sur sa tête :

« Que se passe t-il ? J'ai quelque chose dans les cheveux, c'est ça ? »

Invité

[Je tiens à m'excuser du retard, et du manque d'inspiration total de ce message...]

*T'aurais pu trouver mieux comme question, t'es un crétin Jeff !*

Bon, il faut avouer que sa question était vraiment d'une nullité extrème, mais que voulez vous... Le p'tit Jeff a souvent du mal à trouver ses mots devant une belle demoiselle... Toutefois, sa question dénotait bien qu'il se préoccupait de l'état de santé de la jeune étudiante, ce qui n'était pas, après tout, un mauvais point.

Quoiqu'il en soit, Jeff était bien d'accord sur le fait que sortir était bien plus distrayant que de rester allongé sur son lit, à regarder le plafond malgré l'obscurité, sans pouvoir s'endormir. D'ailleurs, se promener en pleine nuit devenait de plus en plus fréquent chez le jeune David, mais ne connaissait pas pour autant la cause de ces insomnies répétées. Encore une fois, elles étaient peut-être dûes à ses parents, mais dans le fond, Jeff pensait qu'il y avait une autre raison. Laquelle ? Il ne l'avait pas encore trouvé.

C'est alors qu'il s'apperçut que son regard dérangeait la jeune femme, d'ailleurs, elle le lui fit remarquer. Jeff s'empressa de baisser un instant les yeux, et de répondre (en balbutiant quelque peu):

- "Quoi? Ah, euh non non, pas du tout, non... C'est juste que..."

*Qu'est-ce qui t'arrive mon gars ?*

Le jeune homme releva ses yeux vers elle, et repris sa phrase, avec un peu plus d'assurance cette fois-ci:

- "C'est juste que j'ai la vague impression d'avoir déjà croisé ce joli visage."

*T'es définitivement un crétin Jeff...*

Erf, Il n'y a pas pire comme mauvaise technique de drague: "On ne s'est pas déjà croisé quelque part ?" Pfff, c'était bien connu ça, mais Jeff n'avait pourtant même pas songé aux mots qui sortiraient de sa bouche à ce moment là. A vrai dire, ils s'étaient, si on veut, prononcés tout seul ! Jeff n'avait même pas pensé un instant au rapport entre ses mots, et cette " manière" d'aboborder les filles, non, il avait juste répondu à la question naturellement, sans arrière pensées.
Il était en effet certain d'avoir déjà apperçu la jeune femme dans un autre lieu...

Le jeune homme essaya de se rattraper comme il pouvait, en ajoutant aussitôt:

- "Tu... Tu ne serais pas par hasard à la Prestigious Academy ?"

Ah mais oui ! La P.A ! C'était certainement là que Jeff avait dû la croiser. Cela s'averait d'ailleurs surprenant qu'il se souvenait de ce visage, surtout en sachant le nombre d'élèves qui suivaient les cours dans cet établissement...

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