Repas gastronomique (mon Zumeau)

Casey arriva suite aux cours dans sa chambre dans l'établissement adjoint à celui de l'Académie. Comme d'habitude, la question demeurait la même, qu'allait-elle manger? Ce n'était pas que la jeune femme était mauvaise cuisinère mais la plupart du temps, elle préférait manger que du restaurant pour satisfaire son goût mais égallement pour pousser la faute sur quelqu'un d'autre. Si le repas n'est pas à son goût, la miss n'aura qu'à faire une plainte et le tour sera jouer, même que par moments, le repas lui est offert par le chef lui même sous ses excuses minables.Facile de blamer les autres surtout de les voir se plier en quatre pour la satisfaire. Ah quel bonheur que de voir tout ces imbéciles désirer avoir la paix, ne pas avoir de conflits, quelle sensation à savourer. C'est dans de tels moments que la demoiselle se sent importante. Ils ne représentent tellement rien pour elle et ces pauvres petits naifs se donnent eux-même un degré supérieur d'estime pour la jeune femme.

Enfin ce soir, la Amstrong se devait de cuisiner, non pas qu'elle ne désirait pas goûter au délicieux chop suey du restaurant chinois du coin mais bien pour faire ses preuves en tant que cuisinière. Il faudra bien un de ces quatres qu'elle invite quelques personnes dans sa chambre pour lui faire goûter quelques petites merveilles qu'elle pourra se vanter d'Avoir fait elle-même. Se hâtant rapidement de voir ce qu'il restait dans le garde manger, la miss se rendit compte qu'elle n'avait même plus de céréales, chose tragique. Comment fera t-elle sans petites boules Nesquik à mettre dans sa bouche lorsque viendera le temps de louer un film? Non non il fallait qu'elle y aille au moin pour la boîte, elle vit égallement qu'elle ne possédait plus de yogourt ni même de pâtes. Décidément cela faissait vraiment un bout de temps qu'elle n'Avait pas cuisiner. Enfilant rapidement une jupe en jean assez courte et un petit débardeur rose, la miss ne se rendit même pas compte qu'elle était en simples balletines. Pas tellement chic mais cela pourrait faire tout de même, de toute manière les chances de rencontrer quelqu'un de son établissement.

Avant de démarer sa porsche, la demoiselle se regarda dans le rétroviseur pour s'Assurer qu'elle était au moin présentable, passant rapidement son index sur ses lèvres, son gloss s'avérrait être parfait, bon elle pouvait enfin y aller. Elle lança son sac à main sur le siège à ses côtés puis se hâta de se rendre au supermarket. Une fois arrivée, la jeune femme se garra dans une rue un peu plus loin, question de ne pas trop attirer de regards indiscrets. Ses lunettes fumées sur son visage camouflant le manque d'eyeliner qu'elle avait sur les yeux, la miss se rendit imédiatement vers le rayon de légumes. Une faim immédiate l'envahit, un petit concombre dans le panier, des tomates ainsi que des onions, puis elle prit une petite salade romaine. Puis ce fut le tour des conserves, des pois chiches, du thon ainsi que du mais, le tout pour faire un grande salade qui arriverait à couper son appétit grandissant. La jeune femme passa devant les friandises mais se calma afin de ne pas prendre trop de kilos, il fallait tout de même qu'elle demeure élégante. Enfin son rayon favori, les céréales! Corn pops, Frootloopes, Cherios et enfin les Nesquik,d'une main rapide elle se saisi de la boîte. Peut-être un peut trop rapide, Casey fit tomber la boîte au sol,les gens des alentours la regardèrent étrangement, rouge, la miss reprit la boîte et la remit au même endroit prenant le soin d'en prendre une autre.

Le temps avançait à grands pas et la jeune femme se laissait toujours emporter pour regarder les choses qu'elle n'Avait nullement de besoin comme ce fut le cas d'une boîte d'oreo au chocolat blanc^^. Alors que Casey s'apprêtait à prendre la boîte qu'uine jeune homme fut plus rapide qu'elle. Soupirant desespérée, la Amstrong fit demi tour ers son panier avant d'Appercevoir que cette tête ne lui était pas inconnue. Il s'Agissait en fait de Wayne Scott, un petit sportif sans importance, arrivera t-elle à le dissuader de prendre cette boîte de biscuits? La jeune femme s'Approcha à nouveau de lui, en prenant un petit air piteux et tout à fait innocent.

-Scott,hum que je suis contente de te voir! Tu ne comptes tout de même pas prendre une boîte d'oreo non? Non seulement c'est très féminin mais en plus c'est que j'avais très envie d'en prendre moi aussi et étant donné que c'est la dernière boîte j'Avais pensé que tu pouvais me la laisser

Et voilà une belle matinée de cours venait de s’achever par la sonnerie annonçant la fin des cours. Groggy, Wayne se leva de la table sur laquelle il avait sommeillé durant deux bonnes heures, rien n’étant plus ennuyeux que d’entendre la répétition d’une notion qu’il connaissait déjà depuis longtemps. Massant sa nuque endolorie, il attrapa son sac qu’il n’avait même pas pris la peine d’ouvrir pour en sortir ses affaires, se contentant d’observer d’un œil morne le professeur, songeant à ses activités extrascolaires. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds dans une quelconque salle de sport ou pratiqué du football. Ce brusque relâchement le frappa et écarquillant subitement les yeux, le sportif qui se reprochait son manque de volonté, se retrouva nez à nez avec une jeune fille qui lui adressait la parole, tête baissée, la gêne envahissant son visage. Sans comprendre, il l’observa durant de brèves secondes, trop étonné pour souffler mot. Que faisait-elle là ? D’où venait-elle ? Et surtout que lui disait-elle ? Le jeune homme voyait ses lèvres bouger et pourtant il ne comprenait rien à ce qu’elle lui disait, son débit trop haché, trop entrecoupé par la rougeur de ses joues qui déferlait et lui paralysait la gorge. Saisissant ses mains qu’elle tordait dans tous les sens, sachant que dans cet état il ne pouvait que la gêner d’autant plus pour qu’elle cesse de parler et le regarde enfin. Dommage elle était jolie mais il s’était décidé… Rien ne saurait le distraire de son rêve. Rien, excepté une certaine jeune femme aux yeux chocolats.

Ému devant sa gêne, Wayne agit comme il aurait souhaité que la demoiselle qui avait ravi son cœur le fit. Il lui adressa un sourire, voyant avec tendresse la jeune femme rougir d’autant plus tandis que près d’eux, commençaient à surgir les premières remarques mesquines concernant sa jeune admiratrice. Bien que l’héritier Scott n’y prenait pas garde, il était diablement populaire, peut-être un peu trop mais cette popularité serait un fardeau pour la jeune femme qui partagerait un bout de chemin voire plus avec lui et il ne pouvait pas poser ce poids sur les frêles épaules qui lui faisaient face parce qu’il espérait que cela soit une autre, parce qu’il avait peur qu’à nouveau en embrassant une autre fille que Kristen, sous ses paupières closes, ce soit ses lèvres qu’il effleurait des siennes, que cela soit sa peau qu’il parcourait de ses doigts, son souffle chaud contre son cou et son cœur recommencerait à battre, se perdant dans une douloureuse mais si tentante illusion de son esprit, en sachant malgré tout que personne, personne ne saurait remplacer son amour. Elle n’était pourtant pas la première et peut-être ne serait-elle pas la dernière mais pour lui, c’était tout comme. Ce sentiment qui le prenait à bras le corps si familier et si étranger à la fois le malmenait durement. S’efforçant de peser ses mots, il revint à la situation présente, sans connaître la mélancolie qui avait un instant traversé ses yeux noisettes comme à chaque instant où il avait pensé à elle, où il l’avait observée de loin, amoureux fugace qui ne saurait l’atteindre sans la blesser dans le processus. Cette situation qu’il n’avait jamais connu l’effrayait horriblement. Car toute sa volonté ne parviendrait pas à empêcher l’impact tant craint. Avait-il le droit par amour de vouloir la changer ? Si elle n’était plus celle qu’il avait aimé, n’en était-ce pas fini de cet amour impossible ? N’était-elle pas en quelque sorte morte sa Juliette ?

« Désolé. Je n’ai vraiment pas le temps mais on en rediscute d’accord ? »

Ce n’était pas vraiment un refus mais c’était tout comme, bien qu’il ignorait le sujet de son monologue si dur à réaliser mais par la même il lui offrait une seconde chance car il ne parviendrait jamais à être dur avec quelque un qui l’admirait si fort, connaissant la douleur glacée de l’ignorance, celle qui serait le cœur, poussait la blessure à son paroxysme et quelque fois, jouant de son détenteur ou de sa détentrice, laissait derrière elle ses yeux désespérément secs. Il n’y avait aucun soulagement sans pleurs, rien d’autre qu’une fatale abysse, la spirale infernale. Ne pas savoir pleurer, n’était-ce pas le pire des châtiments ? Lui, il n’avait jamais su…. Jamais su comment exprimer sa peine autrement qu’en s’acharnant dans son rêve, les larmes de rage aux yeux. C’est alors qu’avait surgi le Wayne que tous connaissaient, un jeune homme toujours joyeux, toujours optimiste, reléguant son coté plus sombre à l’arrière plan, celui qui ne savait pleurer, qui hoquetait sans larmes, qui avait cessé d’y croire. Être toujours de bonne humeur, s’investir corps et âme dans ses passions, ignorer le fait d’être étranger à sa propre peine, était-ce ainsi qu’il comptait mener sa vie ?

Sans s’en rendre compte, il se retrouva face à la porte de sa chambre, inconscient durant tout le trajet qui l’avait conduit jusqu’ici. Lorsque la porte s’entrouvrit sur son colocataire, Wayne avait de nouveau le sourire aux lèvres mais le regard fuyant, se mentir à lui-même était la seule chose qu’il avait su faire jusqu’à présent. Il était trop entier pour y parvenir avec les autres tant que lui ne parvenait pas à y croire. Son ami ne dit mot, conscient que cela n’était ni le lieu ni le moment et que lui poser des questions ne ferait que forcer le sourire du footballeur. Attrapant son camarade par le bras, il l’entraîna à l’intérieur avant de se mettre à parler de choses et d’autres qui mirent de nouveau Wayne à son aise, rasséréner par l’éloquence de son colocataire. Écoutant avec attention alors qu’il se laissait tomber sur son lit, le sac de cours à ses pieds, il laissa son regard balayer leur chambre, leur « porcherie », se remémorant avec plaisir, leur premier jour ensemble, la réaction quasi immédiate qui avait suivie leur installation dans cette chambre, c’est-à-dire disséminer des vêtements un peu partout pour se sentir à l’aise dans cet endroit trop bien tenu et leur premier fou rire lorsqu’ils s’étaient fixés, satisfaits de leur œuvre. Cette complicité qui lui avait tant fait défaut auparavant et qui survolait l’air ambiant de la pièce.

Mû par une idée subite, Wayne se leva, prit son portefeuille, se changea en trois secondes, profitant de l’absence de son ami pour un besoin naturel, lui écrivit rapidement un mot pour expliquer son absence et quitta sa deuxième maison d’un pas presque guilleret, une idée de génie en tête, sifflotant un air qui lui trottait dans la tête depuis quelques heures. Bénissant Manuel et ses conquêtes qu’il avait autrefois trouvé inopportunes, louant à présent leurs dispositions à l’égard de son parrain, Wayne se dirigea vers sa Masterasi, véritable bijou italien, s’installa au volant et démarra, laissant sur le parking de la Prestigious Academy, une belle trace de ses pneus sur l’asphalte, direction le Supermarket.
Le jeune homme n’était pas le genre à détester faire les courses ou les magasins, au contraire il aimait bien mais pas autant que faire la cuisine, à condition qu’elle soit préparée avec des sentiments. Sans sentiments avec uniquement des gestes mécaniques, les plats perdaient de leur goût et dès lors, seule l’expérience primait. Manuel le lui avait bien enseigné, il fallait cuisiner avec le cœur et non avec la tête, tout aussi stupide ou ridicule que cela pouvait sembler. Il jouait avec son âme, ne pouvait-il pas cuisiner avec son cœur ? Jusqu’à présent, seul Manuel avait goûté les plats de son filleul, un de leurs petits secrets à eux. Secret qu’il comptait partager avec son colocataire à présent.
Arrivé près du Supermarket, il hésita, encore à un pas seulement des vitres, fixant son reflet. Il avait l’air d’un jeune homme normal avec ses baskets blanches, son jean toujours lâche et son tee-shirt gris. La normalité… Alors qu’il était sûr de trouver un de ces parents en couverture de magasines ou de passage à la télévision. Était cela sa normalité ?

Adressant un timide sourire à ce reflet qui le mettait mal à l’aise, Wayne avança, décidé. Se morfondre ne lui réussissait jamais car s’il y avait bien une chose qu’il avait apprise avec Angeline, c’était que se relever qu’importe la douleur était ce qui l’amènerait à son but, son rêve. Abandonner maintenant ? Quelle idée stupide…. Il avait le sang chaud et fier, jamais il ne se laisserait dominer par l’adversité. A la rigueur, peut-être par Kristen. Et cette idée qui lui effleura brièvement l’esprit le fit rire. Si elle savait….
Ragaillardi, c’est presque en flânant que l’adolescent fit ses courses, se dirigeant sans hésitation vers chacun des rayons, les connaissant presque par cœur. Contrairement à nombre de ses pairs qui se promenaient avec des lunettes de soleil sur le nez, lui n’en arborait que lorsqu’il ne pouvait faire autrement, tout en simplicité.
Vérifiant son panier, Wayne se dirigea vers les gâteaux, gourmand. Il n’en avait certes pas besoin pour ses spaghetti à la Norma. Sans s’apercevoir qu’une jeune femme arrivait et tentait de prendre la même chose que lui, le jeune Scott saisit une boite d’oreo blanc, probablement la dernière. Puis toujours sans prêter attention à la demoiselle, il s’apprêtait à la poser dans son panier et puis se rendre à la caisse lorsqu’une voix le sortit de ses rêveries. Un peu perdu comme à chaque fois qu’on le dérangeait, un voile d’incompréhension se déposa sur le joli visage du Sport’Boyz puis la lumière se fit dans son esprit, reconnaissant la jeune femme qui l’avait interpellé. Son air était résolument douteux mais il n’en tint pas cure, ignorant également l’ironie dans ses propos.

« Ah euh moi aussi Casey…. »

Féminin ? Fronçant les sourcils, il ne comprenait pas pourquoi elle lui tenait un aussi grand discours et jeta un coup d’œil à sa montre, ne voulant pas trop tarder. Lorsqu’elle émit clairement son souhait, Wayne eut un sourire. Ah c’était donc ça…. Ne pouvait-elle pas la lui demander clairement au lieu de s’emberlificoter ainsi ? Sans d’autres manières, le jeune homme lui tendit la boite. Elle avait l’air d’y tenir, il repasserait une autre fois en acheter.

« Puisque tu y tiens tellement, prends la. »

Wayne ne se souvenait pas des trop rares occasions où Casey Amstrong lui avait adressé la parole. Il avait beau chercher, il ne se rappelait d’aucun instant. Peut-être parce qu’il savait que la demoiselle se considérait au dessus de lui et sans la juger apte ou non à s’établir ainsi, le jeune homme se contentait de l’accepter. C’était une des réalités de la Prestigious Academy qui semblait pourtant hors du système de la chaîne alimentaire mais qui en possédait une propre à l‘académie. Et dans cette chaîne invisible, les enfants d’Elizabeth Van Der Haäl était résolument les pires prédateurs parce qu’à l’image d’enfants de diplomates, ils se savaient tous deux intouchables et n’étaient pas en reste pour déverser leur fiel. L’héritier Scott était las de ce système mais il fallait bien des leaders et ceux-là lui convenaient, bien qu’il savait que sa popularité était par cela même mitigée. Il y avait ceux qui l’appréciaient pour sa gentillesse, sa simplicité et ceux qui le méprisaient pour ces mêmes traits de caractère. Le sportif ne doutait pas le moins du monde que Casey était plutôt de ceux qui l‘avaient en horreur.
Pourtant les deux jeunes gens ne s’étaient pas beaucoup croisés. Wayne préférant aux relations humaines une fois de plus la salle de sport, trouvant la paix dans l’épuisement total suite à ses entraînements peut-être un peu trop poussés, il n’était pas à l’abri d’une blessure tout comme son père, c’est pourquoi en s’entraînant un peu trop durement, tentant de s’éviter la même fin, peut-être se conduisait-il vers le même abîme : l’oubli. Mais il n’y pouvait rien, tout en lui aspirait à l’adrénaline des matchs, véritable drogue pour l’esprit et le corps du jeune homme qui ne trouvait son accomplissement que sur le terrain fraîchement tondu, courant avec la seule pensée en tête « marquer », pensée commune aux joueurs sur le terrain de football, cet instant de presque communion avec l’ensemble de son équipe, les bruits de la foule qui guettait la moindre de leurs actions, s’émerveillant ou soupirant lorsqu’il le fallait. Oui, tout cela était définitivement grisant mais comment l’expliquer à quelque un d’étranger à cette frénésie de la vie ? Ils étaient peu à comprendre cela et Wayne n’escomptait pas à ce que la Brain qui lui faisait face comprenne, elle le prenait pour un pauvre idiot dont on pouvait se jouer alors qu’il ne souhaitait que faire le bonheur des gens, qu’importe s’il les connaissait ou non. Il y croyait dur comme fer au bon fond en chaque être humain, tant pis s’il fallait creuser pour l’atteindre mais le jeune homme se doutait que contre un adversaire aussi remarquable, il lui faudrait plus d’une pelle [xD]. Peut-être aurait-il du aspirer à verser dans l’humanitaire mais si son rêve venait à être exaucé, il se battrait pour les causes jugées perdues. Wayne Scott n’était pas un jeune homme qui se courbait devant l’adversité, bien au contraire, la difficulté de la tâche rendait l’exploit plus excitant, il avait ce goût dans le sang.

Ignorant tout du double-jeu de la jeune femme, il se vit retirer la fameuse boite des mains d’une manière quelque peu précipité. N’attendant rien de plus, il s’apprêtait une nouvelle fois à se détourner pour gagner la caisse, oubliant presque Casey, concentré sur la recette dont David lui donnerait des nouvelles et dont le jeune homme n’était pas que peu fier. Lorsque la fille de la directrice fit enfin part de son mépris à son égard, cela n’étonna pas le moins du monde Wayne, bien qu’il en fut blessé mais la méchanceté gratuite était de mise depuis bien trop longtemps. Cependant, contrairement à ce que la plupart des gens voulaient voir sur le visage du jeune homme, ce n’était pas un air défait qui s’inscrivait sur ses traits mais plutôt ceux doux d’un garçon qui n’attendait rien de ses semblables, qui ne les jugeait pas et qui se moquait bien qu’on le prenne pour un minable, connaissant sa valeur mais il en avait fait du chemin depuis ses tout premiers pleurs, lorsqu’il rentrait dévasté de son école primaire, un bleu sur la joue. Maintenant, il ne les rendait plus, il se contentait de les esquiver. Toutes remarques aussi acerbes ne pouvaient que cacher un sentiment d’infériorité de toute façon, pas la peine d’en rajouter, n’est-ce pas ? Il n’était pas de ceux qui aimaient appuyer sur une plaie ouverte…. C’est pourquoi, il se contenta de lui rendre son regard, ne cachant pas la tristesse qu’il ressentait en voyant qu’au fond, si elle le qualifiait de minable ou de faible, la seule personne pouvait s’y prétendre était celle qui lui faisait face, drapée dans cette arrogance si ridicule. C’était bien humain ça de déverser sa douleur sur les autres pour pouvoir en crachant son venin s’en sentir mieux. C’était à qui blesserait l’autre en premier.

-Qu’en sais-tu ? Se contenta-t-il de répliquer, sans chercher à répondre à ses insultes, le demi-sourire trahissant la souffrance qu‘il ressentait pourtant à cause de celles-ci.

Les insultes de la jeune femme étaient loin d’être les premières qu’il recevait. C’était douloureux de constater qu’il y avait malgré tout beaucoup de personnes qui pensaient comme elle et sa sensibilité ne lui permettait guère d’y réagir par de l’indifférence pure et dure. Il n’était pas encore prêt pour cela, peut-être que cela viendrait le jour où il accepterait qu’il ne pouvait pas changer les hommes.
Malheureusement il devait lui céder sur un point, oui certaines personnes avaient profitées de lui ou profiteraient de lui, c’était là la nature humaine mais Wayne ne refuserait jamais de tendre la main envers son prochain, tant pis si celui-ci tout comme Casey à l’instant, cracherait sur cette même main tendue, il en avait vu d’autres et ceux-là avaient été beaucoup plus vindicatifs et violents envers lui. Tout le monde n’aimait pas être aidé, le jeune homme en avait conscience. Néanmoins à sa mesure, il tenait de changer les gens, espérant un monde meilleur. Il était naïf, bien trop pour ses ambitions mais le temps ou le destin le durcirait à n’en pas douter.
Bien qu’il ne prenait pas toujours avec le sourire, ce genre de réactions, il devait y reconnaître un certain mérite. Cette réaction était franche et peut-être dans cette manière détournée une sorte d’avertissement. Idéalisait-il Casey ? Probablement mais le moindre espoir lui suffisait pour y croire….

La jeune femme ne cessait de supossr des affirmations qui se trouvaient à être parfois fausses. Cela était probablement dû au fait qu'elle se fie uniquement aux préjugés, à ce qu'elle avait entendue sur cette personne, de son passé et de ses erreurs. Non pas de ses bonnes actions qu'elle jugeait comme étant passagères et tout à fait inutiles mais de ce qui pouvait exister de médiocre chez cette personne. Elle s'était trompée sur le compte de grande nombre de personnes mais qu'est ce que ça changeait au fond? Bah oui parce que les gens ne réflètent pas leur personnalité en public, les forts sont en vérité faibles et les imbéciles sont des gens brillants? Non il ne faut pas non plus exagérer mais tout de même ce qu'ils ont fond d'eux-mêmes ne compte que très peu pour la demoiselle. L'image extérieure est tout ce qui compte, certains seront portés à penser que ceux qui y pensent sont superficiels (Rah lala ça me rapelle un foutu débat ^^) mais c'est tout à fait faux. Lorsque quelqu'un se présente pour un emploi, ce n'est certainement pas le type délarbré aux milles et un trou dans le jean qui va être retenu à moin que les proprios aient prit une substance illicite. Normallement, celui où celle qui sera le mieux vêtu et tout à fait convenable à leurs exigences sera retenu.

Pas simplement cela, en amour il s'agit de la même chose, ce que les autres réflètent est la chose que chacun retient, une première impression demeure impregnée dans la mémoire. Chacuns ayant envie de donner certe la meilleure image de soi-même pour ne pas avoir honte lorsqu'ils marchent. Pour ce qui est de Evans et de Casey, tout deux jouent un double rôle, prenant les dessus avec leur personnalité la plus forte, démontrant aux autres qu'ils sont en mesure d'assurer, voilà justement l'assurance une chose que Wayne ne détient pas. Le pauvre il a beau vouloir s'affirmer, cela donne un résultat quelque peu négatif à chaques fois. Trop bon, trop généreux voilà ce qui répugne la demoiselle. Comment peut-il à ce point être sans défense, à ce point être faible. Oui puisque vouloir sans cesse mettre de l'harmonie dans des querelles est considérer comme étant une faiblesse pour la Amstrong. De ne pas vouloir semer la pagaille sous peine d'y prendre part à regret, de ne point s'intermettre pour ne pas avoir d'ennemis sur le dos. Non mais où est passé le courage et la détermination? Ce n'est pas pour dire que le Scott ne possède pas de détermination mais il veux toujours jouer ceux qui se font les plus discrets possibles, ceux qui demeurent dans l'oubli malgrés leurs bonnes actions. Justement des bonnes actions, qu,est ce que c'est pathétique, comme si les gens appréciait ce qu'il faisait pour eux! Pour petit, trop aveugle pour s'appercevoir que dans ce monde, soit tu manges, ou soit tu te fait manger. C'est ainsi, dans n'importe quel cycle.

Le plus surprenant dans cette histoire fut que Wayne malgrés tout ce qu'elle avait pu lui balancer su la vie, sur ses conquêtes et sur sa manière d'agir, il ne chercha pas à répliquer. Ce qui une fois de plus exaspéra la demoiselle qui ne manqua pas de soupirer de désespoir. Il n'avait donc rien comprit? Il s'Agissait bien plus d'un conseil que d'une insulte, comme si sous sa méchanceté elle tentait de protéger le Scott de ce qui pourrait lui arriver. Des futurs abus, et de son chemin vers l'oubli et la tyrannie. Secouant négativement de la tête Casey ne put s'empêcher de rire. Il insinuait donc qu'elle ne le connaissait pas, ce qui était tout à fait vrai, personnellement elle ne connaissait rien sur lui mais globalement, elle avait pu remarquer qu'il était trop gentil avec les autres et que de telles personnes finiront par être rapidement écrasées.

-Ce que j'en sais? Pauvre, pauvre Wayne, toujours insouciant, toujours aussi naif. Ne comprends-tu pas que dans ce monde, il n'existe pas de gentillesse. Mais qu'est ce que je suis entrain de raconter? ENfin je doute fort que tu puisses comprendre quoi que ce soit de mes paroles, trop préoccupé à véhiculer dans ton monde parfait. Il est grand temps que tu te réveilles Wayne, grand temps que tu prennes part de cette vie. J'en ait absolument rien à foutre de ce qui pourrait t'arriver, de toute manière c'est sans importance, tes erreurs et tes imbécilités. Il y a longtemps que j,ai appris à vivre Scott, tu vois comment je m'en sors? Je ne fais que mon travail de future présidente des élèves, je ne veux pas de souffre douleur dans l'établissement mais si tu fais tout pour attirer des problèmes sache que je ne pourrais plus rien pour toi.

COmment avait-elle pu être à ce point gentille. Enfin bien évidamment il y avait de meilleurs moyens pour véhiculer le message mais enfin elle avait tout de même tenter de porter conseil au Scott. Était-ce ce coin de future mère qui lui avait donné cette envie d'aider, de ne plus réprimander les autres comme elle le faisait? ( Ca a évolué tellement vite) Non surement pas. Tout de même, il y avait là une autre part de responsabilités et de ce fait, elle se sentait plus calme, un peu plus arrogante dans le sens que ce qu'elle avait à dire, elel le disait peu importe l'impact que ça ferais.