Le calme, c'est le bonheur [PV Lucas]

Le calme, une bien petite chose, mais tellement importante. Tout le monde a besoin de calme et surtout de silence, c’est pour cette raison que Gabrielle se trouvait à la bibliothèque en se magnifique jour bien ensoleillé. D’abord, le calme parce qu’elle n’avait pas envie de croiser pleins d’élèves bruyants regardant partout pour voir si il restait des traces du feu. Secundo, le silence parce qu’elle ne supportait plus tous ces gens bruyants…enfin c’est ce qu’elle se disait mais en faite elle ne supportait plus voir des gens joyeux, rire aux éclats. Et oui, Gabi avait bien changé en six mois. Tout d’abord son accoutrement, elle n’était plus habillée avec des couleurs, jaune, vert ect. Elle ne portait presque plus que du noir, accompagné de blanc ou quelques fois de rouge. Elle n’était plus toujours souriante, bougeant partout et riant aux éclats pour rien. Non cette Gabrielle là avait fait place à la nouvelle Gabrielle…la déprimée et insociable de service. Elle n’aimait plus voir du monde, pendant ces six mois elle était restée cloîtrée chez elle. Enfin pas tout à fait, puisque son père l’avait envoyé 3 mois en France chez sa mère, là-bas Gabi sortait dans des parcs déserts la nuit…elle se sentait bien. Puis quand elle était rentrée chez son père, elle n’avait pratiquement pas quitté sa chambre, juste pour aller voir son psy mais elle n’assistait même pas aux repas en famille. Bref, elle était donc devenue insociable au possible, essayant d’éviter toute personne susceptible de venir lui parler.

Voilà la raison principale pour laquelle elle se trouvait enfermée dans cette bibliothèque. Mais aussi parce que la bibliothèque avait été un des seul endroit qui n’avait pas été ravagé par l’incendie d’il y a six mois. Ca avait été un coup dur pour la jeune fille, elle avait perdu son meilleur ami et elle n’arrivait toujours pas à se faire à l’idée qu’il ne serait plus là pour les coups dur, ou pour faire n’importe quoi, comme se faire enfermer dans l’école la nuit et jouer à cache-cache dedans.

A ce souvenir Gabrielle mit la main dans sa poche et y serra un petit briquet, c’était celui de Matthew il lui avait donné la nuit où ils avaient été enfermé. Depuis sa mort, elle le gardait tout le temps sur elle.

Gabi poussa un profond soupir avant de regarder le livre posé devant elle sur la petite table en bois. C’était un roman à l’eau de rose, l’histoire ne l’intéressait pas et elle n’aimait pas particulièrement l’écrivain, mais c’est tout ce qu’elle avait trouvé sur la table de nuit de sa colocataire. Elle le referma d’un coup sec. C’est à ce moment-là que sa chanson se termina, oui parce qu’elle écoutait son IPod dans une bibliothèque…ça dérangeait personne à ce que je sache. Puisqu’il n’y avait plus de son dans ses oreilles elle entendait clairement maintenant un bruit de respiration à quelques centimètres d’elle. Elle baissa la tête pour apercevoir des baskets de sport blanches…puis elle remonta jusqu’à la tête de la personne qui osait venir la déranger…si elle venait tout au fond de la bibliothèque dans un coin bien poussiéreux c’était pas pour rien tout de même. Elle serra les dents quand elle reconnut l’inconnu, c’était Lucas Parker…celui qui adorait l’ennuyer il y a encore quelques mois. Gabrielle ne l’avait pas revu depuis son retour à l’école…en même temps elle faisait tout pour. Elle lui jeta un regard noir puis se reporta sur son livre fermé pendant que Lucas s’asseyait à côté d’elle, non mais pour qui il se prenait ?

Parker, je suis pas d’humeur, alors va jouer les troubles fêtes ailleurs tu me gâches le plaisir de rester seule.

Elle lui avait lancé cette remarque sans même lever les yeux vers lui. Et ce n’était pas la voix chaleureuse qu’était la voix de Gabrielle, c’était une voix froide, distante et sans un brin humour. Intérieurement Gabrielle se demandait depuis combien de temps il était rester planter là à l’observer.

Six mois. Six longs mois c'était écoulés depuis la dernière fois que Lucas avait foulé le sol de l'Académy. Il était souvent passé devant afin de voire l'avancement des travaux et aussi parcequ'il ne parvenait a effacer toutes ses images de larmes et de cris de sa mémoire. Alors, passer devant l'école au moins une fois par semaine lui faisait du bien. Mais a présent, il fallait re rentrer a l'intérieur. Et comme chacun le sait, plus rien ne serait pareil, tout le monde aura changé, tout sera différent. A commencer par lui. Cette nuit la, il avait pris conscience qu'il devait un peu plus se soucier des autres que de sa propre petite personne, il avait compris qu'il s'était toujours comporté comme un petit égoiste nombriliste avec ses camarades et que la réputation qu'on pouvait avoir ici n'avait en réalité aucune importance. Après tout c'est vrai qu'est ce que ca peut bien faire d'ètre populaire? Est ce que ca a aidé Matthew d'ètre populaire lorsque l'incendie a éclaté? Non, ca n'a aidé personne, absolument personne. Alors Lucas avait décidé de partir du bon pied cette fois, de se comporter en adulte responsable et de se soucier un peu plus des autres, de moins jouer aux cons et de ne plus jouer les mecs insensible. Parceque oui, combien de fois avait il igoré des choses qu'il ressentait juste pour se protéger, combien de fois avait il fait du mal a des gens dans l'espoir que ca puisse chasser ce qu'il ressentait vraiment ?! Enfin, quand je parle des gens, je fais surtout référence a une certaine demoiselle. Le soir de l'incendie, lucas a réalisé a quel point il avait peur pour une certaine demoiselle, il s'était tant inquiété pour elle quand il avait entendu qu'un élève était mort dans l'incendie ou qu'une blonde était tombée du toit. Et ca fait mal de soudain réaliser a quel point vous tenez a quelqu'un alors que vous avez toujours tout fait pour l'ignorer!!

Enfin bref, tout ca pour en venir au fait que lucas avait passé six mois de malheur, il était retournait chez lui et, chaque jour son père lui avait fait subir un entrainement de basket intensif. A peine s'il n'avait pas du jouer 24 heures sur 24 "pour garder le niveau" comme disait si bien papa Parker. Et puis maman Parker avait passé son temps a le surcouver, a jouer les mères poules tant elle semblait heureuse qu'il n'est pas été bléssé ou pire pendant l'incident de la Prestigious Academy... Et le reste du temps, quand il ne jouait pas et n'était pas avec sa maman qui le surgattait au point de l'énerver, il passait ce temps avec sa petite soeur, celle qui lui manquait quand il était ici... Mais, pour tout vous avouer revenir en cours était pour le jeune parker un reel soulagement, enfin il n'auraient plus ses parents sur le dos 24/24... Quel bonheur!!

Il fallait s'y remettre sérieusement, Lucas avait décidé qu'il réussirait ses examens cette année, enfin il était plein de bonnes intentions et pour l'occasion avait décidé de passer pas mal de temps a la bibliothèque histoire d'ètre au point. Ainsi, le voila poussant les grandes portes de cet endroit ou il n'allait quasiment jamais auparavant. Il ne marchait pas d'un pas très décidé et trainait assez le pied. Il avait soudainement une envie de jouer au basket, d'aller ou courrir ou n'importe quoi d'autre que de se remettre a potasser!! Mais bon, une bonne résolution ca se tient au moins le premier jour! Il se dirigea donc au fond de la salle et appercut une demoiselle a la chevelure blonde assise seule a une table. Son coeur s'accélera quelque peu sans qu'il ne comprenne pourquoi puis, il se décida a aller lui parler, il n'avait rien a lui dire de spécial, juste envie de lui parler. Elle avait tout de mème perdu son meilleur ami récemment et ca devait ètre dur pour elle. Alors non, pour une fois Lucas ne ferait pas tout pour lui gacher la vie. Il voulait simplement lui tenir compagnie, ne pas la laisser seule. Et, plus il s'approchait d'elle, plus il pouvait voire la mine triste qu'elle affichait et cela l'attendrissait. Il venait d'arriver auprès d'elle quand elle releva les yeux et l'envoya promener d'une simple réplique froide. Lucas ne se mina pas pour autant, n'étant pas du genre a baisser les bras facilement et s'asseya a ses cotés avant de prendre la parole d'un ton plus doux que celui avec lequel il était habitué a lui parler...

- Ok, je crois que j'ai mérité cet acceuil !!

Il posa son regard sur elle, cherchant a attirer son regard sur lui mais, elle ne semblait pas décidée a le regarder.

- Mais tu sais quoi, je suis bien décidé a gacher ton plaisir si celui ci est de rester seule car je n'ai pas envie de te laisser seule !!

Et le voila qui ne voulait en aucun cas la laisser seule, il ne manquait plus que ça. Il ne comprenait donc pas que Gabrielle n’avait pas envie d’entamer une conversation sur la pluie et le beau temps ? Ou alors peut être qu’il voulait venir l’embêter comme il en avait l’habitude. Oui c’était sûrement ça. Gabi ne voulant pas se laisser démonter comme ça, elle ouvrit de nouveau son livre au hasard et se mit à lire. Enfin é faire semblant plutôt, parce qu’elle n’avait pas envie de lire et qu’elle n’arrivait de toute façon pas à se concentrer avec Lucas assit à côté d’elle. Elle poussa un soupir à fendre l’âme avant d’enfin daigner lever les yeux en direction du jeune basketteur.

Je crois que t’as pas bien compris, j’ai pas envie de se chamailler comme d’habitude d’accord ? Alors si tu vas faire ce que tu as à faire tout le monde sera content dans le meilleur des mondes.

Gabi fixa son regard, qu’elle essayait de rendre le plus froid possible, dans celui de Lucas. Pourquoi est-ce qu’il ne baissait pas simplement les yeux ? Ou alors encore mieux, pourquoi est-ce qu’il ne se lèverait pas pour la laisser ruminer en paix dans son coin tout poussiéreux de la bibliothèque.

Ce que personne ne comprenait, c’est que la sportive ne voulait plus revenir ici, elle ne voulait plus devoir habiter cette école, ça lui faisait repenser à trop de chose. Son père avait dû la traîner jusqu’à l’entrée de la Prestigious Academy pour qu’elle daigne y entrer. Il y a six mois elle adorait encore cette école, c’était comme une maison pour elle, elle se sentait mieux ici que n’importe où ailleurs. Mais tout avait changé, maintenant c’était l’enfer pour elle ici, des souvenirs lui venait à l’esprit sans cesse et elle devait solliciter toute sa force pour ne pas craquer de quelque façon que ce soit. C’était malheureux à dire mais Gabrielle aurait mieux voulu devoir subir les poings de son beau-père plutôt que d’être enfermé ici, seulement on ne fait pas toujours ce qu’on veut.

Un soupir sortit de la bouche de Gabrielle, elle venait de se rappeler qu’elle devait aller voir le psychologue de l’école demain, ce qu’elle n’avait pas du tout envie. Son psychologue lui suffisait déjà amplement, enfin…elle ne lui disait presque rien, elle trouvait ça totalement inutile. Peut être que si elle se montrait plus sociable le psychologue de l’école la lâcherait un peu ? Elle releva la tête vers Lucas, bon elle allait engager la conversation, peut à contrecœur mais on ne pourrait pas lui dire qu’elle n’avait pas essayé.

Bon, vu que je vois que tu ne veux pas bouger…comment va ta vie depuis la dernière fois qu’on s’est vu ?

La dernière fois qu’ils s’étaient vu, c’était le jour de l’incendie, lorsque Gabrielle était enfin sorti de l’établissement, les autres étaient déjà tous là sur la pelouse, ils n’étaient qu’un petit groupe à sortir du bâtiment. Gabi pleurait à chaudes larmes et elle s’était laissée tomber contre un mur, elle avait su qui était le mort, puisque le groupe avec lequel elle était tombée sur le corps de Matt par hasard.

Lucas resterait assis, quoi qu'elle dise il ne partirait pas. Il ne voulait pas la laisser seule. Il ne pouvait pas supporter l'idée qu'elle aille mal et qu'elle soit seule. Il ne savait pas ce qu'elle pouvait ressentir, elle devait tant souffrir et, elle pensait qu'il voulait juste la souler. Mais c'était loin d'ètre le cas. Ca lui apprendra a s'étre comportée comme un vrai salaud pendant tout ce temps au lieu de chercher a ètre son ami. Elle méritait qu'elle ne veuille pas lui parler. A sa place, il réagirait de la mème facon face a quelqu'un qui lui aurait pourrit la vie. Mais, il aurait voulu qu'elle comprenne qu'il ne la détestait pas autant qu'il voulait le laisser croire. bien au contraire... Ca lui faisait une boule au ventre de savoir qu'elle souffrait et il voulait faire tout ce qui était en son pouvoir pour qu'elle se sente mieux et, il savait pertinement que ce n'était pas de la laisser ruminer sa déprime seule dans son coin qui allait la faire aller mieux. Alors, il ne bougerait pas ces petites fesses de cette chaise! Elle lui demandait de partir, le regardant d'un regard froid qu'on aurait pu prendre pour de la haine. Mais, il ne se laisserait pas faire et continuait de la regardait d'un regard doux et compréhensif, sans baisser les yeux. Pour tenir tète a quelqu'un, il était très fort !

- Qu'est ce qui te fait croire que j'ai envie qu'on se chamaille ? Je sais que j'ai tendance a ètre chiant et vexant, surtout avec toi mais laisses moi te prouver que je sais aussi ètre sympa !!

Elle soupira longuement puis sembla brutalement accepté l'idée qu'il reste auprès d'elle, engageant une conversation. Seulement, le regard de Lucas s'assombrit en entendant la question qu'elle venait de lui poser. La dernière fois qu'ils s'étaient vus? Elle était a bout, en larmes... Lucas repensait souvent a ce moment. Il se tenait devant l'entrée du batiment avec Victoria et Enzo quand un dernier groupe d'étudiant était sortit du batiment en feu dont les flammes commenceaient tout juste a ètre maitrisées. Il avait été si soulagé en voyant la jeune femme saine et sauve. Mais, ce soulagement avait vite disparu lorsqu'il avait vu toutes ces larmes sur ses joues. Il était resté la regarder pleurer appuyée contre le mur non loin de lui. Il s'était demandé s'il pouvait faire quelque chose pour elle, s'il devait aller lui parler. Et il en avait envie a ce moment la, d'ètre près d'elle, de la réconforter, de lui parler. Mais soudain, des paroles montèrent jusqu'a ses oreilles et il apprit brutalement que la personne morte dans l'incendie n'était autre que Matthew Evans, le meilleur ami de Gabrielle. Pas étonnant qu'elle soit dans un tel état. A ce moment précis, elle avait levé les yeux vers lui et leurs regards s'étaient croisés. Mais, fier comme il était cela lui avait été impossible d'aller vers elle et, il fit volte face pour aller rejoindre un autre groupe d'élèves sur la pelouse. Il l'avait laissée seule, pleurant toutes les larmes de son corps et ne s'était mème pas retourné une seule fois alors que pourtant toutes ses pensées allaient vers elle.

Enfin bref, le voila qui venait de baisser les yeux, ne pouvant plus soutenir le regard de miss Ames... Comment allait sa vie depuis ce soir la ? A merveille ?! Vive l'ironie... Il reposa un petit regard triste sur Gabrielle et sortit quelques paroles.

- Disons que ca peut aller ! J'ai passé six mois assez désagréables mais, je pense que d'autres ont du vivre ces six mois encore moins bien que moi...

Allusion directe a elle mème bien entendu. Il se douter bien que d'avoir perdu son meilleur ami devait lui faire énormément de mal, qu'elle avait du passer ses journées a déprimer et a pleurer, que c'était l'une des personnes qui avait du le plus souffrir des conséquences de cet incendie...

Marre. Voila le mot qui définissait bien ce qu’elle ressentait. Elle n’avait plus envie de rien, si ce n’est qu’on la laisse tranquille, mais même ça apparemment ce n’était pas possible. Elle en avait marre de ces discussions à deux balles, marre qu’on lui demande si elle allait bien, marre qu’on l’ignore, marre qu’on fasse attention à elle…en faite elle ne savait pas trop ce qu’elle voulait.

De toute manière, Lucas n’allait pas partir de là, il semblait trouver qu’il agissait pour la bonne cause en discutant avec elle. La jeune fille devait réfléchir, trouver une solution pour qu’il disparaisse au plus vite de sa vue, et faire en sorte qu’il fasse quelque chose d’intéressant, tout du moins quelque chose de mieux que de rester discuter dans un bibliothèque sans grand intérêt.

Gabrielle détourna la tête…voilà que je basketteur se mettait à faire des sous-entendus et il ne fallait pas être très intelligent pour comprendre de qui il parlait.

Tu voudrais peut être que je te raconte comment j’ai passé ces six derniers mois ? Combien de temps je suis resté dans ma chambre ? Combien de repas j’ai mangé ? Ne soit pas déçu mais je ne te dirai rien…de toute manière il n’y a absolument rien à dire à ce sujet.

Gabi pensa soudain à la famille de Matthew…et à sa petite amie. Ces six derniers mois avaient dû être un calvaire pour eux, elle n’était pas la seule à ne pas bien aller, loin de là. Gabi jeta un regard à Lucas qui ne disait plus rien mais qui ne la quittait pas des yeux.

Tu sais que je vais pas disparaître en un claquement de doigt ?

Ces derniers temps, tout le monde la regardait comme si elle était malade, une malade en phase terminale. Franchement elle en avait ras la patate, c’est sûrement pour ça qu’elle se leva d’un bond en pointant Lucas du doigt.

Vous allez me lâcher oui ?! Je suis pas mourante à ce que je sache, à part si on ne m’a pas prévenu à ce sujet ! Vos petits regards de chiotte gardez-les pour vous ! Je veux qu’on me laisse tranquille c’est pas clair ?! Alone quoi ! Elle jeta un regard en biais vers le livre posé sur la table.Et en plus ce livre c’est une pourriture ambulante !

D’un geste vif elle le frappa et le livre alla s’écraser au sol, sous le regard de Lucas, de quelques personnes et de la bibliothécaire qui ne tarda pas à arriver pour lui faire remarquer que si elle voulait rester dans cette salle elle devrait penser à poser son arrière-train sur une chaise et se taire.
La sportive se rassit avec mauvaise humeur pendant que la vieille femme s’éloignait vers son bureau. Les pensées de la jeune fille redevinrent un peu plus claires…et c’est seulement à ce moment-là qu’elle remarqua qu’elle venait de faire une scène devant plusieurs personnes. Mais qu’est-ce qui lui prenait…l’ancienne Gabi n’aurait jamais fait ça, déjà elle n’en aurait eu aucune raison et sinon elle l’aurait bien gardé pour elle. Elle n’osait même plus regarder Lucas en face, bah voilà une bonne raison pour ne plus la lâcher…elle n’était pas sorti d’affaire.

Après que Lucas eut fini sa phrase, Gabrielle partit au quart de tour. Il avait qu'elle avait un fort caractère mais, peut ètre pas a ce point la. Elle se braqua, lui répondit qu'elle ne lui dirait rien de ce qu'il voulait entendre, qu'elle ne se plaindrait pas, qu'elle ne lui dirait pas qu'elle avait souffert et qu'elle souffrait encore. Enfin, c'était ce qui se déduisait de son petit discours... Mais, a dire vrai, elle n'avait pas besoin de lui dire tout cela, combien de repas elle avait mangé et le temps qu'elle avait passé enfermée. Cela se devinait, elle n'avait rien besoin de dire en vérité, cela se lisait sur son visage triste et dans sa voix. Elle était a bout. Lucas l'écouta s'énerver sans broncher, il la regardait silencieusement... Elle ne semblait pas supporter ca, lui lancant au visage qu'il pouvait cesser de la regarder comme il le faisait, que de toute facon, elle ne disparaitrait pas. Il ne baissa pas les yeux pour autant mais, en profita pour prendre la parole...

- Tu sais, je ne t'ai posée aucune question, je ne t'ai rien demandé de tout cela. Pas que je n'y porte aucun interet, seulement je me doute bien que tu dois en avoir marre qu'on ait pitié de toi !!

Il s'arréta quelques instants de parler puis, repris sur un ton plein de sincérité...

- Mince Gaby, je veux juste ètre avec toi, ne pas te laisser seule, je ne te force mème pas a me parler !!

Elle ne l'avait mème pas laissé finir sa phrase, n'avait pas prit la peine de l'écouter et, telle une hystérique, elle s'était levée et mise a lui crier dessus. Elle le pointait du doigt comme s'il était responsable de tous ses malheurs. Elle était vraiment a bout. Plus qu'il ne le pensait en tout cas. Lucas lui, il restait calme mais, fini par baisser les yeux. Il la comprenait au fond et, cela ne le dérangeait pas qu'elle passe ses nerfs sur lui. Si ca pouvait la calmer de crier sur quelqu'un, de dire ce qu'elle avait sur le coeur alors, qu'elle le fasse. Avec son père, il avait l'habitude qu'on lui crie dessus et qu'on lui reproche toute sorte de chose ... Et puis, peut ètre méritait il que Gabrielle lui crie dessus au fond. Il l'avait bien a cherché a ètre comme ca avec elle durant tout ce temps. il ne faisait peut ètre que récolter le fruit des méchancetés qu'il lui avait faite. Toujours est il qu'elle criait qu'elle voulait rester tranquille puis, tout a coup, le livre qu'elle avait posé sur la table valsa sur le sol... Lucas jetta un regard vers la bibliothécaire tandis que la jeune Ames se rasseyait semblant s'ètre légérement calmée. Parker en profita pour se lever et alla ramasser le bouquin qui s'était écrasé ouvert sur le sol de facon a ce que quelques pages soient abimées. Il le referma puis se rapprocha de Gabrielle et posa le livre devant elle sur la table. Cette fois, il resta debout et la regarda d'un regard tendre et compréhensif puis, prit a son tour la parole...

- Je n'ai pas pitié de toi et je ne te regarde aucunement comme si tu allais mourir. Je te regarde simplement comme quelqu'un qui voudrait faire quelque chose pour toi et qui ne compte pas te laisser "alone" !! Et oui, je suis un chieur et crois moi, tu n'as pas fini de m'avoir sur le dos!! Alors maintenant vas y, continues de me crier dessus si ca peut te soulager, balances moi des livres au visage mème si ca peut te faire plaisir mais saches que je ne bougerais pas de la... Pas parceque j'ai pitié de toi mais parceque j'ai envie d'ètre avec toi tout simplement!!

Ca faisait limite déclaration d'amour comme phrase mais, a vrai dire, Lucas s'en fichait, il ne savait pas vraiment quoi dire pour aider Gabrielle en ce moment alors il avait dit les premiers mots qui lui passaient par la tète, comme ca, sans réfléchir un seul instant... Et elle pouvait continuer a crier autant qu'elle le souhaitait, il s'en fichait tant qu'elle lui parlait...

Dévisageant Lucas, Gabrielle croisa les bras sur son ventre. Pourquoi est-ce qu’il ne s’énervait pas ? Pourquoi est-ce qu’il ne partait pas ? Elle avait l’habitude du Parker arrogant, prétentieux et emmerdeur, mais pas du doux, passif et compréhensif Lucas. Elle ne savait pas comment il fallait qu’elle agisse avec lui, apparemment ce n’était pas la seule qui avait changé durant ses six mois. La seule différence notable était que Lucas avait plutôt changé en bien…tandis que Gabrielle était un peu partit en vrille.
Bref elle restait donc la à l’écouter lui débiter qu’il ne partirait pas, ça il lui avait déjà dit mais il lui sembla préférable de se taire. Elle l’écouta donc jusqu’au bout, non mais vraiment il disait tout ça d’une voix calme, sans jamais élever la voix. Si Gabrielle s’était retrouvé face à une hystérique comme elle, elle l’aurait déjà laissé planter là dans ses problèmes. Ils laissèrent le silence s’installer, Gabrielle continuait de fixer Lucas, mais elle avait déjà un peu moins de rancœur dans son regard…une toute petite amélioration mais c’était déjà ça. Finalement Gabi brisa le silence, prenant le livre entre ses mains pour le tordre dans tous les sens.

Si j’ai bien compris, tu ne vas pas me lâcher les basques ? Même si je te mène la vie dure ? Tu ne me laisses pas le choix on dirait…

Elle poussa son énième soupir de la journée avant de détourner le regard, pour le poser sur la fenêtre. Déjà qu’elle n’avait pas envie d’être dans cette école en plus elle avait droit à un gros lourd qui avait décidé de ne plus la lâcher. Mais dites-moi ça allait être une année fabuleuse. Elle n’aimait déjà pas particulièrement cette école depuis le départ, mais au moins elle y avait des amis avec lesquels elle pouvait faire des conneries, mais maintenant elle n’avait même plus envie de les voir. Elle repoussa ses cheveux en arrière, ce qui la fit sortir de ses pensées. Bon qu’est-ce qu’elle pouvait faire avec un boulet ? Là était toute la question, si elle avait été toute seule, elle serait déjà retournée dans sa chambre avec son ami l’IPod, mais là elle se voyait mal couchée sur son lit avec Lucas debout à côté d’elle. Elle avait peut être changer, mais ce n’est pas pour cette raison qu’elle allait le laisser poiroter comme un con. Tout le monde mérite une deuxième chance Gabrielle était bien d’accord, mais le problème n’était pas là, c’est surtout qu’elle avait envie de rester seule.
Ne voyant aucune solution lui venir elle se résigna finalement à passer le reste de l’après-midi en compagnie d’un Lucas collant. La basketteuse se leva donc, lança son sac sur son épaule, prit le livre dans sa main avant de regarder le sport boy toujours assis.

Si tu es décidé à me pourrir ma journée allons ailleurs, parce que je n’ai pas envie de me reprendre les foudres de la bibliothécaire, si je veux encore pouvoir entrer ici.

Elle sortit de la bibliothèque suivit de Lucas, puis après quelques secondes de réflexion elle se décida à aller ramener ce livre tout plié à sa colocataire. Avec un peu de chance, la jeune fille n’avait pas encore remarqué la disparition de son bouquin et elle ne comprendrait peut être pas pourquoi il s’était retrouvé soudain dans un tel état.

» Lucas Nates
» Absence of Lucas
» Lucas Parker
» Enfin un peu de calme ! [PV Dolce]
» # Lucas Nates # Finiii !