Ce n'est rien demander un milshake quand même ? .. (Libre)

Les réveils, ah les réveils, on pourrait en écrire des romans là-dessus tellement ils sont tous différents mais à la fois pareils. Ah oui ? Mmh mmh. Bah oui, vous savez, vous dormez tranquillement la tête sur votre oreiller douillet en train de vous croire au bord d'une piscine et qu'un beau brun à la peau bronzée (ou une belle blonde bien foutue, ça marche aussi) vienne s'asseoir à côté de vous, vous proposant un cocktail ? Alors, ne dîtes pas le contraire, nous sommes tous pareil. Mais le pire dans tout ça c'est qu'il y a toujours une fin. Quelle soit heureuse ou non, il faut tôt ou tard s'en détacher. Mais je crois que le pire du pire, c'est de se lever en cours. Rageant n'est-ce pas ? Vous savez, le lundi, le mardi, le mercredi, le mercredi, le jeudi, le vendredi... -oui oui c'est ça les jours de la semaine, au cas-où^^- mais quel bonheur le samedi et le dimanche, pas vrai ? Pas un bruit de réveil qui vous sort de votre rêverie, pas d'oreiller à balancer dessus, on ne se lève jamais du pied gauche, on peut faire la grasse matinée -même jusqu'à midi si on a envie, oui-, et surtout on est en week-end. Ca c'est le must, vous croyez pas ? On est pas obligé de s'habiller en dix minutes, de déjeuner en cinq et de partir direction les cours. Oui oui, les cours où l'on reste pendant une heure -ou deux si on a pas de chance- devant un professeur qui raconte pleins de choses que vous ne comprenez pas. Barbant à la longue, surtout qu'à la fin de la journée, on a vu environ neuf-dix profs, on a la tête qui tourne après... C'est pire que dix verres de vodka cul-sec.

"Faites ceci pour demain. Je veux ça pour demain. Rendez moi votre devoir à 14h..."

J'en ai encore la tête qui cogne. Affreux...
Mais le samedi et le dimanche sont des jours bénient par le Seigneur, vous ne croyez pas ? On peut faire ce que l'on veut. On est plus obligé de porter ce stupide uniforme, ni de ne pas mettre trop de couleurs sur le visage -enfin quand je dis couleur je parle de fond de teint et autres poudres pour les yeux mais sur certaines ça se transforme en orange..., hi-deux ! Bref, c'est les vacances, en avance, certes.
Bye-bye le temps de deux journées les obligations, les devoirs, la politesse ! A nous les après-midi entières -oui bon deux mais il faut se contenter de ce que l'on a dans la vie- au bord de la piscine de papa-maman, les soirées avec les copains, les cigarettes que l'on enchaîne car on était limité dans l'académie... Le bonheur par-fait.

Comme tout le monde -ou presque, ça dépend si vous avez papa qui travaille avec le Président des Etats-Unis et maman qui suit derrière-, Taylor Winston avait passé sa matinée au bord de sa piscine, chauffée s'il vous plaît. Elle avait revêtue pour l'occasion un bikini tout neuf de chez Dior, vous savez le dernier sortie que vous n'avez pas acheté car la note au final était un peu trop... salée ? C'est ainsi que l'on dit, non ? Enfin bref, hé bien sachez que Taylor faisait sa fière avec son nouveau maillot de bain qu'elle exibait devant les copains de son frère jumeau, Peter. La veille elle était allée en discothèque avec ses amies et avait croisé le regard d'inombrables jeunes hommes très... craquants. Mais finalement, Taylor s'était retrouvée seule chez elle. Ah oui, vraiment seule ? Mmh il ne me semble pas que ça soit la vérité. Mmmh... oui, lorsqu'il y a toute une bande de garçons qui a passé la soirée au bord de la piscine et qu'ils ont précisément votre âge, que faîtes-vous lorsque vous vous appelez Taylor Winston ? Okay, vous avez tout compris, il y a en a toujours un qui termine dans votre lit.

La matinée était donc passée et l'après-midi arrivait à grands pas. Ne sachant pas trop quoi faire -evidemment, au bout d'un moment la piscine ça lasse-, Taylor décida de faire un tour en ville. Pour faire... les boutiques, paradis ! Elle adorait ça. Elle était toujours à l'affût du dernier truc en vogue, rajouter des fringues et encore des fringues dans sa penderie qui était déjà pleine à craquer, elle n'hésitait pas la belle Winston. Et puis quand on peut se le permettre, pourquoi consommer avec modération ? On n'attrappe ni mauvaises maladies, ni autres problèmes à ce que je sache ? Alors, il faut en profiter !
Après avoir fait le tour une vingtaine de fois de sa penderie, Taylor choisit sa tenue pour sortir. Cette fois-ci, elle serait vêtue d'un débardeur plutôt simple dans le style bon chic-bon genre Chanel et une belle jupe Gucci qui faisait penser à l'été de par sa forme et ses tons pastels. Les cheveux relevés en une haute queue de cheval, elle avait chaussé une paire de Jimmy Choo, et plus particulièrement celle qu'elle affectionnait le plus en ce moment. Celle-ci était compensée et beige avec des fleurs imprimées sur les côtés. Puis elle passa un coup dans sa salle de bain histoire de se reparfumer de son arôme tant adorée du moment, L de Lolita Lempicka qui sentait la vanille. Irrésistible.

Après avoir pris en vitesse son sac à main Versace et ses lunettes David Swarovski, miss Taylor prit sa voiture, une décapotable sportive- et se dirigea vers les boutiques de New York.
Finalement, une fois qu'elle fut garée et qu'elle passa devant le Starbuck's Coffee, elle s'y arrêta et décida d'y prendre un milshake à la fraise.
Elle entra donc dans le bâtiment et ôta ses lunettes de soleil avant de regarder autour d'elle s'il y avait du monde. Et cela allait. Elle se mit au bout de la file d'attente et attendit sagement son tour, ce qu'elle trouva particulièrement long. Finalement elle arriva à hauteur du comptoir et demanda d'un ton jovial :

"Bonjour, un milshake à la fraise s'il vous plaît !"

Invité

Les joies de l’alcool, on en parlerait jamais assez. Si Dean s’était écouté, il y a quelques années, il aurait été vivre en France. Savez-vous pourquoi? Parce que là bas, hormi le fait qu’ils aient les meilleurs vins, on pouvait leur reconnaître aussi le fait qu’ils n’avaient pas besoin d’avoir 21 ans pour aller s’acheter un pack de six. Et dieu savait à quel point Dean, qui était on ne peut plus adorable, adorait pourtant passer des soirées à boire.
Mais on s’en fichait de cela, n’est ce pas? Après tout, ce qui comptait, c’étaient les apparences, et le jeune homme, hormi lorsqu’il buvait un peu trop, était d’apparence tout aussi distinguée que se devait de l’être un élève de la Prestigious Academy.

Le soir précédent, comme l’exigeait chaque week-end passé sans sa petite amie, il avait été à une soirée, avec quelques potes, et avait bu à outrance, comme il se devait de le faire. Quelques heures et deux litres de vodka plus tard, il aurait pu être au bord du coma étylique si il n’avait pas été un minimum habitué à ce genre… D’activité de fin de semaine.

Résultat, il était rentré chez lui aux aurores, et s’était avachi sur son lit sans prendre la peine de se déchausser. Ses parents? Ils étaient partis aux bahamas pour la semaine. Délicieuse vie d’adultes.

Et comme le voulait le résultat de chaque soirée un peu trop arrosée, lorsqu’il s’éveilla, vers les 11heures, non seulement Dean Wells n’avait plus aucun souvenir de sa soirée, mais en plus, il avait hyper mal au crane. Ce qui l’éveilla? La sonnerie de son portable, un air de western très connu qu’il ne se rappelait pas avoir choisi car il faisait horriblement rétro. Tendant le bras pour récupérer l’objet de la poche de son Diesel, (parce qu’évidemment, il s’était à peine dévêtu la veille, hormi ses chaussures), il nota qu’il s’agissait d’un sms venant d’une certaine Lily…

Sms auquel il ne répondit pas. Il tenta de se rendormir, comme toute personne aurait choisie de faire à sa place, mais, hélas, le mal de tête était plus fort que tout.

Jurant, il se leva, et se rendit dans la salle de bain, ou il prit une bonne douche, prenant soin de se remettre d’aplomb.

Que faire à présent? Sortir était le meilleur remède pour se changer les idées, et oublier qu’on souffrait, qu’on avait la langue pateuse, et accessoirement, qu’on s’était juré de ne plus boire, et qu’on ne boirait plus avant les dix prochaines années. Comme si c’était possible.

Quittant le logis, ayant au préalable empoché ses clés, son portefeuille et son portable, il allait faire un tour dans New York, et se laissa guider par l’appel de l’estomac affamé du bon New Yorkais digne de ce nom, j’ai nommé Starbucks, le café aux délicieuses viennoiseries…

Il patienta comme tout le monde, et commenda un café ainsi qu’une tripotée de croissants et autres pains aux chocolats français, puis alla s’asseoir à l’une des tables libres. Beaucoup de personnes étaient venues seules, et du coup, la plupart des tables étaient prises par une personne. Il avait eu de la chance, son mal de tête lui auraient empêché toute conversation sencée^^

Le temps pour arriver au comptoir avait été des plus longs pour miss Winston qui n'était pas très patiente. Pour elle, attendre cinq minutes étaient une éternité alors imaginez-vous bien lorsque l'on doit attendre une bonne dizaine de minutes pour un simple milkshake à la fraise, Taylor perdait patience. Mais elle s'efforça de garder le sourire jusqu'à son arrivée devant la caissière. Taylor n'aimait pas quand quelqu'un s'adressait à elle de façon légère et endormie, elle aimait que son interlocuteur ai du répondant et qu'il ne tire pas une tête à vouloir vous enfuir au loin. En voyant la tête de la caissière, Taylor ne put s'empêcher de réprimer un soupir. Pathétique... on dirait que travailler ici était la pire des choses qui pouvait lui arriver. Et dire que des tas de gens rêveraient d'avoir son job pour pouvoir s'acheter de quoi manger. En pensant à cela, Taylor se remémora rapidement dans quel "monde" elle avait été élevée. Jamais elle n'avait manqué de quelque chose, il y avait toujours quelqu'un à ses petits soins et pour être honnête, Taylor n'était pas obligée de se trouver un travail pour plus tard tellement papa était riche. Mais cela lui importait peu à notre chère Taylor, en fait ce qu'elle recherchait, c'était l'indépendance. Le fait d'avoir une maison à elle toute seule qu'elle ai pu se l'offrir avec ses propres moyens et non pas avec l'argent de papa et maman.

Lorsque ce fut son tour, Taylor commanda donc un milkshake mais la serveuse la regardait avec un air très étonné. Se demandant pourquoi elle était ainsi, Taylor leva la tête au-dessus de la serveuse et lut qu'ils se trouvaient des milkshakes ici. La jeune étudiante savait très bien qu'ils en vendaient, c'était la seule chose qu'elle prenait avec parfois un café ou un brownie.
Elle haussa des épaules et adressa un sourire plus qu'hypocrite à la serveuse. Mais voyant qu'elle ne bougeait pas, elle lui jeta un regard noir.

"Un milkshake à la fraise je vous ai dis.", fit de nouveau Taylor.

Mais la serveuse ne bougeait pas, elle avait le regard rivé derrière l'épaule de Taylor alors celle-ci se retourna mais il n'y avait personne derrière elle.
Elle croisa les bras face à la serveuse avant de lire son nom sur la petite plaquette qui était collée sur son habit de travail.

"Mmh Maria, c'est bien ça ? Je voudrais un milkshake à la fraise !"

Sans rien dire, ladite Maria bougea et lui fit finalement son milhshake.
La serveuse avait réussi à rendre Taylor très énervée. Sa patience avait des limites et là, elle avait l'impression d'avoir été prise pour une imbécile. Alors qu'elle la regardait faire, Taylor n'en démordait pas. Les traits de son visage s'étaient un peu durcis et elle jouait avec sa lèvre inférieure, signe de son impatience. Et si elle ne se dépêchait pas, Miss Winston était prête à lui lancer des piques, comme elle avait plus ou moins l'habitude de le faire. Taylor pouvait très bien se comporter comme une jeune femme aimable et gentille mais lorsqu'on la cherchait, elle se transformait en un véritable démon dont il était difficile de s'en dépaîtrer.

"C'est pas trop tôt", lâcha Taylor en payant.

Elle partit ensuite chercher une table mais elle remarqua qu'à chaque fois, il n'y avait qu'une personne et qu'aune n'était libre.
N'en pouvant plus, elle s'approcha de la première table qu'elle vit et où un jeune homme semblait émerger de sa nuit...

"Excusez-moi... je peux ?", lui demanda t-elle en désignant une des deux chaises libres de la table.

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